Le président de l'association RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse), Abdelouahab Fersaoui, a été auditionné, hier, par la police judiciaire du commissariat central de Béjaïa. Une audition qui intervient cinq jours après la requête du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales déposée, le 26 mai dernier, au tribunal administratif d'Alger sollicitant la dissolution de l'association que préside M. Fersaoui. Après plus de quatre heures d'interrogatoire, le président du RAJ a quitté les locaux de la sûreté de wilaya. "J'ai été auditionné sur les activités de l'association que je préside, notamment celles ayant un lien avec l'étranger", a déclaré à Liberté M. Fersaoui, à sa sortie du commissariat. Et de préciser que "les questions de mon interrogatoire par la PJ ont porté essentiellement sur la participation au Forum social mondial (FSM) de notre association (RAJ) que je représentais et ses relations avec l'immigration". Aussi, il a été interrogé sur ses relations avec ses amis sur Facebook. "Une amitié que j'ai assumée même si, je l'avoue, je ne les connaissais pas tous", signale-t-il. Selon notre interlocuteur, son audition n'a donc aucun rapport avec la requête du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour la dissolution du RAJ. "J'ai posé la question au policier qui m'a auditionné s'il y a un rapport entre mon audition d'aujourd'hui (hier, ndlr) et la requête du ministre de l'Intérieur, il m'a répondu par la négative, et ce n'est qu'un pur hasard", a soutenu le président du RAJ. À rappeler qu'après la requête du ministre de l'Intérieur contre l'association RAJ, cette dernière a rendu public un communiqué dans lequel elle souligne que "les raisons invoquées par le ministère sont le non-respect de la loi régissant les associations". Les activités de l'association RAJ sont, selon le ministère de l'Intérieur, "en violation de la loi 12-06 régissant les associations et en contradiction avec les objectifs énumérés dans les statuts de l'association".