Sur ce tronçon d'une trentaine de kilomètres, exposé, de surcroît, au risque de chute de rochers, c'est la pagaille, et les usagers mettent plus de deux heures pour le parcourir. WLe tronçon de la RN27 reliant Jijel, à partir d'El-Milia où elle prend connexion avec la RN43, à Constantine, via la wilaya de Mila, est de plus en plus difficile à emprunter. Il pose un réel problème à la circulation à cause de sa dégradation, notamment dans sa partie reliant Mila à Constantine sur un peu plus d'une quarantaine de kilomètres. Les usagers de cette route estiment que la réhabilitation de celle-ci est une "urgence", mais qui, malheureusement, n'est pas, du moins pour le moment, à l'ordre du jour. En 2012, une étude pour le dédoublement et la modernisation d'un petit tronçon de cette route, s'étendant sur 18 km et reliant El-Milia (Jijel) à la wilaya de Mila, a été réalisée sans qu'une suite lui soit donnée. Une autre étude a concerné la partie reliant Mila à Constantine, sans qu'elle soit, elle non plus, concrétisée dans les faits. Pendant ce temps, les usagers de cet important axe routier, traversant trois wilayas sur un parcours long de quelque 90 km, éprouvent de grandes difficultés à l'emprunter, notamment dans sa partie reliant Grarem-Gouga (Mila) à Hamma Bouziane (Constantine). Et dire que cette route connaît un intense trafic routier, notamment en été, avec les milliers de vacanciers qui l'empruntent pour se rendre vers les côtes jijéliennes. Ce trafic s'encombre davantage entre Grarem-Gouga et El-Milia, quand des camions de grand tonnage, faisant la liaison avec le port de Djen-Djen, convergent, dans un encombrement monstre, vers cette route. Sur ce tronçon d'une trentaine de kilomètres, exposé, de surcroît, au risque de chute de rochers, c'est la pagaille. Les usagers mettent plus de deux heures pour le parcourir. Deux heures de temps pour parcourir 30 km ! Il faut dire que Jijel reste la plus pénalisée, puisqu'elle n'a que cette voie qui la relie à tout l'Est algérien. C'est ce qui rend aléatoire le déplacement des vacanciers venant de l'est et du sud-est du pays, désireux de se rendre dans ses plages. Depuis quelques années, nombreux sont ces vacanciers qui préfèrent se diriger vers les côtes bônoises et skikdies, rapprochées par l'autoroute Est-Ouest à cette partie du pays. Quant à Jijel, elle reste coincée dans son isolement qui rebute quelque peu les vacanciers, à cause, entre autres, des difficultés de la circulation sur cette voie névralgique. Car cet axe routier est non seulement important pour le déplacement des vacanciers vers le Nord, à Jijel, mais aussi et surtout pour les échanges économiques entre plusieurs wilayas. C'est dans cette optique que sa modernisation et son dédoublement sont une urgence pour pouvoir intensifier les échanges et permettre aux citoyens de l'emprunter dans les meilleures conditions. En tout cas, c'est là le vœu de beaucoup d'usagers pour qui cette route est devenue un véritable calvaire, voire un cauchemar, notamment avec ces camions, ces bus et véhicules qui se comptent par milliers et qui l'encombrent de bout en bout dans une longue et interminable procession.