La RN 27 prenant naissance à El-Milia (Jijel), où elle se détache de la RN43 avant de parcourir la wilaya de Mila et se prolonger jusqu'à Hamma Bouziane (Constantine), sur un parcours de 76 km, ne fait que subir les aléas d'un bricolage qui n'en finit pas de la rendre encore plus difficile à emprunter. Dégradée et impraticable, notamment sur certains tronçons, elle est devenu le cauchemar de ses usagers. Le projet de modernisation et de doublement de cette voie névralgique n'est plus d'actualité, après avoir représenté une certaine priorité, du moins dans son tronçon reliant sur 24 km El Milia et les limites administratives de la wilaya de Mila. Cette partie a fait l'objet d'une étude, achevée en 2012, mais qui n'a jamais été suivie d'effet pour son exécution. La crise financière qui a frappé le pays a remis aux calendes grecques ce projet, dont on n'évoque plus le sort qui lui a été réservé. Et pourtant, à l'achèvement de l'étude réalisée par un organisme algéro-canadien, on avait promis que l'opération de doublement de ce tronçon prendra immédiatement effet. Mais c'était sans compter avec les fausses promesses, qui ont fini par rendre impossible sa réalisation, du moins dans les circonstances actuelles. Idem pour le tronçon Mila-Constantine, qui n'a été concerné par aucune modernisation ni doublement, à part quelques opérations de fraisage qui n'ont rien changé à cette triste et amère réalité. Cette situation a rendu difficile, voire dangereuse, la circulation, en particulier entre Grarem-Gouga (Mila) et El-Milia de par un trafic routier des plus intenses. Les camions de grand tonnage, circulant dans les deux sens entre l'autoroute Est-Ouest, Jijel et son port de Djen-Djen viennent quotidiennement encombrer cette route dégradée, en plus d'être à une seule voie. Cet encombrement s'est davantage accentué depuis quelques jours, en raison des travaux de fraisage de la couche de roulement en gagés sur le pont de l'oued El-Kebir, à Hammam Beni-Haroun.