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Le parquet réclame l'annulation du verdict de première instance Citoyens poursuivis à Oran pour Tentative de perturbation du meeting d'Abdelaziz Belaïd
Treize personnes dont des hirakistes, des journalistes et de simples citoyens, ont comparu hier devant la cour d'appel d'Oran pour répondre des chefs d'inculpation de "tentative de perturbation d'un rassemblement autorisé", "trouble à l'ordre public" et "attroupement non armé", accusations pour lesquelles elles avaient été relaxées par le tribunal correctionnel de Fellaoucène (voir Liberté du 19 janvier 2021). Tadjeddine Abdelatif, Abdelhadi Abbès, Kaddour Chouicha, Bensaïd Kacem, Walid Belkacem et les autres accusés, dont les journalistes J. Loukil de Liberté et N. Guellil d'El Moudjtamaâ, avaient été interpellés le 22 novembre 2019 lors d'un sit-in de protestation contre le rassemblement populaire que le candidat Abdelaziz Belaïd avait animé à la salle omnisports de Médioni. Empêchés dans un premier temps d'approcher de la salle, les hirakistes et des passants ont été brutalement arrêtés des dizaines de mètres plus loin et conduits au siège de la sûreté de la wilaya où ils ont été retenus jusque tard dans la nuit. Les journalistes ont été interdits d'accès au meeting avant d'être également interpellés aux côtés des manifestants. Comme lors de leur comparution en première instance, ceux des prévenus qui ont été interrogés par le juge d'audience ont rejeté les faits qui leur étaient reprochés, niant avoir tenté de perturber le rassemblement politique. Certains ont mis en avant leur droit à l'exercice politique et à l'expression de leur opinion. J. Loukil a expliqué avoir été mandatée par son journal pour couvrir un événement politique tandis que d'autres ont indiqué qu'ils étaient de passage. Au procureur de la République qui a requis l'infirmation du premier verdict et l'administration d'une condamnation, la défense a opposé l'absence de preuves accablant les accusés et les dépassements qu'ils ont subis. "Comme dans tous les procès de ce type, nous sommes face à une affaire politique qui n'a aucune assise juridique", ont affirmé les avocats du collectif du Hirak qui ont épinglé les forces de police sur le non-respect des procédures de dispersion du rassemblement prévues par la loi et le recours gratuit à la violence. La défense a demandé la relaxe pour ses mandants. Le verdit a été mis en délibéré pour la semaine prochaine. S. Ould Ali