Six détenus parmi les huit présumés militants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), incarcérés depuis le 24 mai, à la prison d'Akbou (Béjaïa), ont entamé, jeudi 3 juin, une grève de la faim en signe de protestation contre la décision prise par la chambre d'accusation près la cour de Béjaïa, confirmant leur maintien en détention provisoire. Il s'agit de Menad Maouche, Karim Fateh, Boudjemâa Boussellam, Djamel Djoudi, Younès Kaced et Merzouk Louabi. C'est ce qu'a affirmé, hier, Me Sofiane Ouali, l'un des avocats de la défense, précisant que les deux autres codétenus, Zahir Aït Mansour et Faouzi Chakri en l'occurrence, ont été dissuadés par des médecins de recourir à la grève de la faim, vu leur état de santé, puisque souffrant de maladies chroniques. À noter que la même chambre d'accusation a décidé, en outre, de la mise sous mandat de dépôt des huit autres présumés militants du MAK, placés sous contrôle judiciaire par le tribunal d'Akbou. Parmi ces derniers, figure une jeune fille de 23 ans, Wissem Nasri, ingénieure en électronique, connue pour son engagement au sein du mouvement estudiantin à Béjaïa. Pour rappel, ces 16 présumés militants du MAK placés sous mandat de dépôt à Béjaïa, ont été interpellés par la police le 22 mai dernier, à Akbou, alors qu'ils s'apprêtaient à organiser une marche pacifique en hommage au défunt militant de la cause identitaire Mohamed Haroun. Ils sont poursuivis pour quatre chefs d'inculpation, à savoir, "atteinte à l'unité nationale", "attroupement armé", "outrage à corps constitués" et "violence contre un agent de la force publique".