Il n'a pas fallu attendre longtemps pour retrouver à nouveau cette image n'étant plus bucolique avec le temps de jeunes enfants se baignant dans les bassins agrémentant des ronds-points à Oran. Dès les premières journées un peu chaudes, des enfants, parfois des adolescents, se sont précipités vers les jets d'eaux comme ceux de l'Usto ou à Es Sedikkia, et d'autres se trouvant à proximité de quartiers populaires, pour des séances de plongeons et quelques brasses au milieu d'une eau peu propre mais rafraîchissante. Cette réaction des jeunes, qui n'ont souvent guère conscience du risque qu'il y a malgré tout, est presque naturelle chez eux, car ne trouvant pas d'infrastructures nautiques de proximité pour se baigner. Ce sont en plus des enfants issus de familles modestes, car s'il existe de rares piscines ouvertes au public en temps normal, les tarifs sont exorbitants pour des couches sociales de la population oranaise qui ne pourront satisfaire cette nécessité d'activité estivale pour leurs enfants. La désignation d'Oran pour les Jeux méditerranéens, qui se tiendront en 2022 pour cause de pandémie de Covid, avait laissé espérer que les pouvoirs publics investissent bien plus dans les projets de piscines de proximité. La situation difficile et la crise économique ont mis à mal des projets qui pouvaient exister mais qui n'ont pas eu l'appui indispensable pour être concrétisés.