Le juge du tribunal correctionnel d'Amizour a prononcé, lundi 14 juin, des peines de 18 mois et 2 ans de prison ferme sans mandat de dépôt, 2 acquittements et 5 condamnations par défaut à 3 ans de prison ferme, à l'encontre de deux groupes de manifestants du Hirak, composés de 18 prévenus, jugés en comparution immédiate. Selon Me Djamal Benyoub, l'un des avocats de la défense, le juge a prononcé, dans le premier procès impliquant 8 personnes, une peine de 18 mois de prison ferme assortie de 50 000 DA d'amende contre 5 prévenus, 2 acquittements pour 2 autres accusés et une condamnation par défaut à 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. Dans le second procès, ajoute toujours la même source, 6 mis en cause ont écopé de 2 ans de prison ferme et d'une amende de 60 000 DA, alors que les 4 autres prévenus ont été condamnés par défaut à 3 ans de prison ferme et à 100 000 DA d'amende. Notons que les 18 prévenus étaient poursuivis pour trois chefs d'inculpation. À savoir "attroupement non armé", "agression par violence sur les agents de l'ordre public" et "destruction des biens publics". "On vient de faire appel aujourd'hui (hier, ndlr) des condamnations des 11 prévenus. Les condamnés par défaut feront opposition", nous a déclaré Me Benyoub Djamal. Le représentant du ministère public avait demandé 5 ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA. Pour rappel, ces 18 manifestants du Hirak ont été arrêtés dans le sillage des manifestations organisées la veille des élections législatives, à El-Kseur. Deux manifestants mineurs ont été également arrêtés lors des mêmes manifestations. "Les deux mineurs arrêtés ont été présentés devant le juge des mineurs près le tribunal d'Amizour qui les a placés sous la responsabilité de leurs parents", a précisé Me Benyoub.