Résumé : Norredine avoua à sa mère qu'il s'était marié avec une française. Lorsqu'il était arrivé, sa famille était démoralisée et inquiète pour Djamel. Il n'avait pas trouvé le bon moment pour leur apprendre la nouvelle. Ses sœurs lui reprochèrent son silence. Tout comme Djamel, elles le jalousaient. Il n'y en avait que pour lui. C'était compréhensible que Djamel ait tenté de briller, en prenant tous ses risques. -Ce n'est pas normal qu'ils prennent autant de temps pour délivrer une autorisation de visite. Yemma, dit Norredine, après avoir patienté plusieurs jours, je ne peux plus repousser mon départ. Je n'ai pas le choix. -Tu ne peux pas partir maintenant, peut-être que nous pourrons le voir cette semaine. Norredine s'emporta presque. -Yemma, il faut que tu me comprennes, je ne peux pas rester un jour de plus. J'ai reporté mon retour à deux reprises. Là, c'est impossible, je partirai demain matin. -Que va-t-il penser en apprenant ton départ ? -Qu'il pense et croit ce qu'il veut. Ce n'est pas de ma faute s'il est dans cette situation. -Je voudrais que tu sois là quand il rentrera à la maison, insista Meriem. Je suis sûre qu'il ne tardera pas. Maître B dit que s'il n'a pas pu rentrer c'est à cause de la lenteur administrative. Là, il est en train de voir avec ses connaissances pour activer les choses. -Allah ghaleb ! Je ne pars pas de gaieté de cœur. Si tu tiens à ce que je vous vienne en aide, il faut que je parte. Le certificat d'hébergement ne se fera pas tout seul. D'ici, je ne peux pas faire de virement au compte de papa. Laisse-moi partir tranquille, je te promets de vite revenir. Meriem soupira et ravala ses larmes. -Ne tarde pas alors. Tu me manques déjà. Invite ta femme à venir. -Inchallah ! J'espère qu'à mon retour, je trouverais Djamel à la maison. Meriem l'espérait aussi de tout cœur. Elle voulait que sa famille soit unie comme avant. Lorsque Norredine est parti, toute la famille pleura. Même Fayçal... Dans le hall de l'aéroport, Norredine appela au cabinet de Maître B. La secrétaire lui apprit qu'il était souffrant et qu'elle lui ferait parvenir son message d'au revoir. Mounir qui l'avait accompagné le rassura. -Je passerais le voir dès qu'il aura repris le travail, promit-il. Tu peux partir le cœur tranquille. C'est une question de jours, Djamel sera bientôt parmi nous. -Vivement ce jour ! Je t'en prie, prends soin de ma famille. -Pas besoin de me le dire, c'est aussi la mienne, lui rappela Mounir. Nous attendons ton retour pour fêter le mariage. N'oublie pas d'apporter les cadeaux. C'est l'heure, tu devrais y aller si tu ne veux pas rater ton vol. -Tu as raison. Après une dernière accolade, ils se séparèrent. Mounir attendit qu'il ait embarqué pour partir. Il se rendit à son travail et fut surpris de voir son vieux cousin Mohand-Arab l'y attendre. -Khir inchallah, quel bon vent t'amène ? -Je suis la dernière personne que tu t'attendais à voir aujourd'hui. Mounir le reconnut. -Y a-t-il du nouveau ? -Oui... Figure toi que des terroristes avaient rendu visite au propriétaire d'une pompe à essence, du côté de Lakhdaria, lui confia-t-il. Sauf que cette fois, il avait prévenu la gendarmerie. Ils ont été bien accueillis. -Ils sont morts ? -Non ! Comme ils étaient cernés, ils se sont rendus, dit Mohand-Arab. L'un d'eux faisait partie du groupe qui activait dans la région. Il a parlé des attaques et des filles qu'ils avaient enlevées. Je crois que l'amie de Djamel est encore en vie. À SUIVRE [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.