Le secrétariat du bureau politique du parti des travailleurs a exprimé, ce lundi, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, sa « profonde préoccupation » et a dénoncé « les arrestations quotidiennes de militants, militants politiques, journalistes... en raison de leurs opinions ou de l'exercice de leurs droits politiques, et parfois en raison de leur participation antérieure aux marches hebdomadaires ». Le PT a relevé ainsi que « nous sommes confrontés à une dérive dangereuse, où les droits démocratiques les plus fondamentaux ont été violés, et les activités ou opinions politiques sont criminalisées par le pouvoir judiciaire, qui porte des accusations très graves qui n'ont rien à voir avec les actes criminels, comme ce qui s'est passé avec Noureddine Ait Hammouda, Boumediene Hammou, le professeur Fatiha Briki et des dizaines de détenus et juristes ». Le parti de Louisa Hanoune rappelle à propos que ces derniers « n'ont pas commis de meurtre » ou qu'ils se sont rendus coupables d'une « affaire de corruption », d'un « acte de terrorisme », d' « intelligence avec l'étranger » ni même d' « un délit ». Le secrétariat du BP cite d'ailleurs le cas de Wahid Benhalla, membre de la direction du MDS, qui « a été arrêté alors qu'il descendait d'un bus». Pour le PT « nous sommes confrontés à une fermeture complète du champ politique et médiatique dans un contexte de violations croissantes des droits politiques consacrés par la Constitution, ce qui augmente la tension politique et ouvre la porte aux aventuriers et expose notre pays aux ingérences extérieures, comme en témoignent les rapports successifs émis par les instances et organisations internationales ». Il s'agit, conclut le parti des travailleurs, d' « épargner à notre pays toute dérive due aux arrestations et décisions arbitraires et d'arrêter cette démarche dangereuse ».