Amnesty international a appelé, jeudi, les autorités tunisiennes à assurer un "accès équitable" et "transparent" à la vaccination contre le coronavirus, dans un pays qui enregistre un fort taux de contamination et où les hôpitaux sont débordés. "Tunis a lancé sa campagne de vaccination en mars, mais elle a été compromise par un manque de transparence, des ingérences politiques et des retards dans les livraisons de vaccins", a affirmé l'ONG dans un communiqué. Celle-ci accuse notamment des ministres d'avoir "resquillé pour se faire vacciner avant d'être éligibles", minant la confiance des citoyens envers l'équité de la campagne vaccinale. "Par ailleurs, le gouvernement n'a pas accordé la priorité aux jeunes souffrant de maladies chroniques et à d'autres groupes vulnérables", a déploré Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International. "Les autorités tunisiennes doivent accélérer la campagne de vaccination et garantir un accès équitable aux vaccins", a ainsi exhorté l'ONG, précisant que "les hôpitaux publics dépassent déjà leur capacité maximale, avec des unités de soins intensifs pleines à plus de 90%". Seules 702 000 personnes ont reçu deux doses vaccinales en Tunisie, soit moins de 6% d'une population d'environ 12 millions d'habitants. Ces derniers jours, le pays a enregistré quotidiennement plus de 100 décès et plus de 4000 contaminations. La Tunisie, dont les stocks de vaccins étaient très bas, a reçu des dons de l'Algérie et des promesses de dons de plusieurs millions de doses ces derniers jours venant de plusieurs pays. Alors que le bilan total des émeutes atteint 121 morts en Afrique du Sud Le Président crie au complot "Les troubles et les pillages en Afrique du Sud ont été provoqués, il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés", a accusé hier le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à Duban, port de la région du Kwazulu-Natal (Est) où les violences ont éclaté il y a une semaine. "Nous allons les poursuivre, nous en avons identifié un bon nombre, nous ne permettrons pas l'anarchie et le chaos dans le pays", a-t-il ajouté, alors que la police enquête sur 12 personnes soupçonnées d'être derrière le déchaînement de violence de ces derniers jours. La veille, le gouvernement avait annoncé qu'"une de ces personnes a déjà été arrêtée et la surveillance a été accrue sur les 11 autres", par la voix de la ministre de la Présidence Khumbudzo Ntshavheni, qui avait dénoncé "un sabotage économique". Les premiers incidents ont éclaté la semaine dernière au lendemain de l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Ils se sont étendus à l'agglomération de Johannesburg, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid.