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L'IMPERATIF D'UNE NOUVELLE POLITIQUE DE L'EAU
L'ALGERIE FACE AU STRESS HYDRIQUE
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2021

L'Algérie dispose de réelles capacités pour surmonter la crise de l'eau et concevoir une politique efficace à l'horizon 2030-2050. "Nos moyens humains et nos ressources en eau nous permettront de donner de l'eau à tous si nous arrivons à instaurer une gestion rationnelle du secteur", estime l'expert Ahmed Kettab.
Il faut impérativement réussir à minimiser les pertes dans les réseaux d'eau potable et passer d'un taux de 50% de pertes à 10%, plaide l'expert Ahmed Kettab. Ce spécialiste du secteur de l'eau met l'accent sur la nécessité d'appliquer un prix juste et équitable pour tous à travers une nouvelle tarification. La tarification ne peut, à elle seule, résoudre le problème certes, mais elle peut largement y contribuer, estime-t-il.
"Le tarif de l'eau est actuellement très bas pour les industriels, les agriculteurs, ce qui ne les incite pas du tout à l'économiser. Il faudrait que le secteur industriel (privé ou public), ainsi que l'agriculture payent un prix juste et réel. Pour la consommation d'eau potable, je pense que le problème de la tarification est à revoir complètement sur la forme, le fond et les principes car il faut un prix intelligent, social et permettant d'économiser l'eau et améliorer le service public et la confiance", affirme le professeur Kettab.
La tarification de l'eau à sa juste valeur est, selon lui, un moyen d'optimiser et même d'augmenter la ressource en eau à travers de réelles économies pour tous. À titre d'exemple, explique-t-il, l'eau produite par la station de dessalement d'eau de mer revient à 120 DA/m3 à l'achat et à environ 150 à 160 DA/m3 au robinet du consommateur, alors que la première tranche (inférieure à 25 m3/trimestre) n'est facturée qu'à 8,65 DA le m3 depuis 2005.
"Je propose une révision de la grille tarifaire dans le respect des standards internationaux et les salaires des Algériens, tenant compte du Smig et des bas revenus. Un tarif solidarité eau en accordant gratuitement les 09m3/par trimestre à chaque citoyen (Norme OMS pour quantité minimale pour boire et satisfaire ses besoins d'hygiène), un tarif social de 09 à 30m3/trimestre à un prix très raisonnable et subvention de l'Etat. Un tarif normal de 30 à 50m3/trimestre avec subvention de l'Etat. Un tarif confort (50m3 et plus/trimestre) avec prix réel de l'eau de telle sorte à garantir équité et justice, de mettre à contribution les grands consommateurs d'eau et surtout d'éviter les gaspillages de cette ressource rare et faire des économies d'eau."
Cette tarification tendrait également à économiser beaucoup plus cette ressource rare et à assurer un équilibre budgétaire des entreprises de distribution de l'eau, précise encore cet expert. Il va de soi que le secteur industriel et celui de l'agriculture, qui sont des secteurs économiques, payeront le prix réel de l'eau.
Des subventions, aides, prêts bancaires pourront être accordés toutefois, pour l'utilisation de techniques et moyens de productions économes dans l'industrie et l'agriculture. "Avec cette nouvelle tarification, nous verrons très certainement plus d'eau disponible pour les années à venir pour tous les secteurs d'activité", présage-t-il.
Une tarification à revoir
Pour résoudre le problème de l'eau, l'Algérie, propose Ahmed Kettab, doit se doter d'une stratégie, d'une vision, d'une politique tout en tenant compte des indicateurs internationaux et des réalités nationales.
"L'on doit d'abord, organiser les assises de l'eau en associant un maximum d'institutions (publique et privée), d'experts et la société civile. Les recommandations qui seront dégagées de ces assises, constitueront, après un large consensus, la charte sur l'eau", relève-t-il.
Il est également impératif de promulguer, ajoute-t-il, une nouvelle loi sur l'eau et penser aussi à l'élaboration d'une autre loi programme sur 5 ans avec des objectifs clairs et un budget conséquent. L'organigramme du ministère des Ressources en eau et des grandes entreprises, sociétés dépendant de lui (ADE, Anrh, Agire, Anbt, ONA, Onide, etc.), est en outre à revoir.
L'on doit redynamiser le groupe Gerhyd-Spa (Groupe études et réalisations hydrauliques) avec ses 8 filiales, Foremhyd, GTH, Hydro-Aménagement, Hydro-Canal, Sogerwhit-Tlemcen, Hydro-technique, Hp engineering, CTH, indique-t-il. Ce groupe devrait être le fer de lance dans le développement de l'hydraulique en Algérie et pourquoi pas en Afrique, si un certain nombre de paramètres et de conditions sont réunis.
La création de structures de réflexion, d'analyses et de prospectives (Centre de recherches sur l'eau, Conseil national de stratégie et prospectives sur l'eau, observatoire sur l'eau, autorité de régulation des services publics de l'eau,) dépendant du Premier ministre, est plus que nécessaire, affirme l'universitaire.
La lutte contre l'envasement des barrages doit être également de mise. Car, dans ce sens, chaque année, 30 à 40 millions de m3 d'eau sont perdus. L'option de dessalement doit être poursuivie en introduisant de nouvelles technologies et en faisant confiance aux potentiels des entreprises algériennes.

Badreddine KHRIS


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