Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait état, ce jeudi, de l'arrestation de 22 individus suspectés d'être à l'origine des feux de forêt qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays, relevant que la majorité des incendies est d'origine criminelle. Dans une allocution à la nation, le président Tebboune a détaillé que 11 suspects ont été arrêtés à Tizi Ouzou, 4 à Annaba et le reste à Médéa, Jijel et Aïn Defla, affirmant qu'ils sont à présent entre les mains de la justice. "Les enquêtes vont bon train pour mettre la main sur les auteurs de ces feux", a-t-il assuré. Sur un autre registre, le chef de l'Etat a informé que des instructions ont été données, afin de prendre attache avec tous les pays européens amis en vue de l'acquisition de canadairs. Malheureusement, a-t-il dit, aucun pays n'a répondu à notre demande, tous les appareils européens étant déployés en Grèce et en Turquie. Et de rappeler que "l'Algérie a reçu, ce jour (jeudi, ndlr), deux avions en provenance de France, pour l'extinction des feux". Une démarche qui intervient au lendemain de l'accord commercial auquel est parvenue l'Algérie avec l'Union européenne (UE), portant affrètement de deux avions bombardiers d'eau (ABE). Le président Tebboune a fait état, dans le même contexte, d'instructions données à l'ANP pour "prendre contact avec les compagnies qui vendent des ABE", affirmant que l'Algérie avait suffisamment de moyens pour l'acquisition de ces appareils. "L'Etat a mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires pour surmonter cette conjoncture", a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, mis en garde dans son allocution contre toute tentative d'exploitation des crises pour semer la discorde, "les tentatives d'atteinte à l'unité nationale". "L'Etat algérien est indivisible, il en est de même pour le peuple", et l'affaire de l'unité nationale "est tranchée", a-t-il souligné, assurant que "toutes les voies possibles seront utilisées pour barrer la route aux parties désirant attenter à cette union". Il a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de préserver l'unité nationale, estimant que toute velléité d'y porter atteinte "est un crime en soi", avant de rappeler que cette question demeure "une chose sacrée". Concernant le décès du jeune à Larbâa Nath Irathène, le président de la République a souligné que seule la justice était habilitée à établir les faits dans cette affaire. Et de mettre en garde qu'"il convient de ne pas exploiter cette circonstance, ni de tomber dans le piège de deux organisations terroristes qui tentent de porter atteinte à l'unité nationale".