Les conseils syndicaux des résidences universitaires ont mis hier leur menace à exécution, en déposant, au niveau de l'inspection de travail de Boumerdès, un préavis de grève d'un délai de 15 jours, au cas où leur plate-forme de revendications de dix points ne serait pas satisfaite. La coordination syndicale, qui regroupe plus de six résidences, y compris celle de la cité universitaire de Bouira, ne semble pas avoir été convaincue des éléments de réponse donnés par les responsables des œuvres universitaires de la wilaya. Leur colère a été exacerbée, selon eux, par “le mépris affiché par le directeur de wilaya de l'Onou qui a choisi d'autres canaux pour répondre à leurs revendications alors qu'il existe une coordination syndicale officielle, reconnue par toutes les instances”, affirme M. Guechtouli, président de cette structure qui ajoute avoir fait l'objet, en sa qualité de représentant des travailleurs, d'interdiction d'accès aux résidences universitaires. D'autres griefs sont également retenus contre l'administration parmi lesquels “la non-participation du syndicat dans l'élaboration de l'état B conformément à la réglementation, la régularisation des travailleurs contractuels, le retard dans le versement des salaires, l'augmentation des salaires, l'application des dispositions de la loi 90/14 relative au droit syndical… etc.” Contacté par nos soins. M. Bouyahyaoui, directeur de wilaya des résidences universitaires, affirme n'avoir jamais fermé la porte aux syndicalistes. “Plusieurs réunions ont été organisées, en présence de toutes les instances syndicales, à l'issue desquelles de nombreux problèmes ont été réglés”, et d'ajouter : qu'aucune réclamation émanant des travailleurs contractuels n'est parvenue à ses services. Quant aux agents recrutés avant 2003, leur régularisation n'est pas de son ressort puisque cette situation est liée au statut de la fonction, précisera en substance le responsable qui vient d'instruire tous les directeurs des résidences universitaires à se réunir régulièrement avec les sections syndicales tout en prenant le soin de prendre en charge les doléances de tous les travailleurs de son secteur. Un geste qui va certainement apaiser la tension et renouer le dialogue, sans intermédiaires, entre la direction de wilaya de l'Onou et la coordination syndicale des résidences. M. T.