Les représentants des travailleurs du commerce de toutes les wilayas du pays, réunis hier à l'hôtel Soummam de Boumerdès, sous l'égide de leur syndicat d'entreprise (UGTA), ont décidé de recourir à la grève au cas où leur plate-forme de revendications n'est pas satisfaite. Le communiqué final précise qu'un délai de dix jours sera accordé au ministère du Commerce pour répondre à leurs doléances exprimées lors de la réunion conjointe tenue le 23 octobre 2004. “L'administration n'a pas respecté ses engagements et laisse pourrir une situation peu enviable”, constatent les syndicalistes. M. Keddad, secrétaire général du syndicat d'entreprise, précise que parmi les dix points de la plate-forme de revendications figure le statut particulier du personnel du commerce dont les amendements apportés par le syndicat à l'avant-projet n'ont pas été pris en compte. “La tutelle s'est précipitée à soumettre ce document à la direction de la Fonction publique sans prendre en considération nos recommandations formulées lors de la réunion du 8 janvier 2005”, indique M. Keddad. Les syndicalistes s'interrogent également sur les indemnités liées aux Fonds de revenus complémentaires (FRC), que les travailleurs relevant du ministère du Commerce ne perçoivent pas contrairement au personnel des autres secteurs et le retard enregistré dans l'élaboration d'un organigramme qui permet une meilleure valorisation du personnel, notamment les cadres du ministère. D'autres points ont été également débattus lors de cette réunion. L'intégration dans le corps spécifique de certaines catégories de travailleurs, le prêt véhicule, le peu de moyens mis à la disposition du syndicat ainsi que la question lancinante des agents de contrôle du commerce qui font l'objet, dans le cadre de leur activité, d'agressions physiques. Les syndicalistes condamnent dans leur communiqué les agissements de certains directeurs de wilaya, sans les préciser, qui continuent à empêcher leur personnel de mener des activités syndicales. À noter que les représentants des travailleurs ont laissé le soin au conseil national du syndicat d'entreprise de fixer la durée du préavis de grève. M. T.