Ce phénomène est cyclique dans une wilaya où tous les terrains non exploités sont propices à ce genre d'envahissement, premier pas dans l'imaginaire populaire pour prétendre à un logement social. Plus de 69 constructions illicites et 20 autres à l'état de plate-forme ont été détruites dans la soirée de vendredi dernier par les services communaux de l'APC de Bir El-Djir, en présence des services de la police et de la protection civile. L'opération de démolition a eu lieu à la promotion agricole Achabi-Hanafi, le long de la très fréquentée RN11, à Sidi El-Bachir. Les matériaux de construction trouvés sur place ont été saisis, et la police a ouvert une enquête en vue de poursuivre les personnes impliquées dans cette affaire. Ce nouvel épisode des constructions anarchiques rappelle la guerre déclarée des pouvoirs publics à Oran contre les professionnels de la brique et des toits ondulés qui restent à l'affût du moindre signe de permissivité des responsables locaux pour s'installer à l'intérieur des terres agricoles, celles appartenant au domaine forestier, sur le littoral ou encore sur les terrasses des immeubles du centre-ville. Si les tentatives d'appropriation du foncier sont étroitement surveillées et combattues, les constructions illicites démolies le début de week-end n'avaient aucune chance d'être définitivement érigées à cause de leur proximité avec le nouveau complexe olympique d'Oran qui devra accueillir les Jeux méditerranéens dans moins d'une année. Ce phénomène est cyclique dans une wilaya où tous les terrains non exploités sont propices à ce genre d'envahissement, premier pas dans l'imaginaire populaire pour prétendre à un logement social. Ainsi, chaque année, ce sont des dizaines, voire plus, de ces toits improvisés qui sont rayés de la carte urbanistique locale. En décembre 2020, 30 constructions illicites érigées sur la plage de la Madrague avaient été démolies. Dans la commune d'Oran, le secteur de Bouaâmama a vu la démolition de plus de 200 constructions illicites en 2020 et une vingtaine depuis janvier jusqu'à mars derniers. Dans la même circonscription, 120 sites squattés ont été récupérés. À Hassi Bounif, 11 constructions ont été démolies dont 8 finies et 3 en état de fondations. Pourtant, les opérations de relogement commencées, pour la deuxième étape, le 5 juillet dernier se poursuivent à Oran et concerneront plus de 26 000 logements des différentes formules. Ce quota de logements, dont la distribution se poursuivra jusqu'à la fin de ce mois d'août, comprend plus de 12 000 logements publics locatifs, dont 8000 logements à Oued Tlélat, 1000 à Bethioua, 763 dans la zone de Cheklaoua (Es-Sénia), 700 unités à hay Rabah (Misserghine), 500 unités dans les communes de Bousfer et El-Ançor, 300 logements dans la zone de Chehaïria (Aïn El-Bia) et 200 logements dans les communes de Hassi Mefsoukh et Sidi Benyebka. L'opération comprend également la distribution de 14 000 logements de la formule location-vente (AADL) au nouveau pôle urbain Ahmed-Zabana (commune de Misserghine) et 227 unités LPA, dont 175 dans la commune d'El-Mohgoun et 52 autres au pôle urbain de Belgaïd (Bir El-Djir).