Le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et le ministère de l'Education nationale ont convenu de tenir une rencontre de concertation "dans les prochains jours" pour examiner "les mesures nécessaires à prendre pour poursuivre le renforcement et la consécration de l'enseignement de tamazight conformément aux engagements de l'Etat", a indiqué, hier, un communiqué du HCA. "En réaction aux informations relayées sur les réseaux sociaux concernant la publication de la circulaire du ministère de l'Education nationale n°1394 du 14 août en cours portant organisation exceptionnelle des élèves des trois paliers d'enseignement, y compris le volet enseignement de tamazight, et après avoir relevé une certaine ambiguïté dans la rédaction de ce document, le HCA a adressé une correspondance, classée urgente, à M. le ministre dans laquelle il lui demande de surseoir à l'application du contenu de cette circulaire ou d'adresser une note explicative pour lever toute ambiguïté de son application par les directeurs des établissements de l'éducation et de l'enseignement des trois paliers". "Les deux parties ont convenu de tenir une rencontre de concertation dans les prochains jours pour examiner les voies de consécration d'un cadre de concertation permanent dans la sérénité et dans un esprit de dialogue constructif, en sus de la prise des mesures nécessaires pour poursuivre le renforcement et la consécration de l'enseignement de tamazight conformément aux engagements de l'Etat", a précisé la même source. Le secrétaire général du HCA est intervenu auprès du ministre de l'Education nationale pour "s'informer des mesures prises dans le cadre des efforts de l'Etat visant à assurer une bonne rentrée scolaire et sociale", affirmant l'importance de "conjuguer les efforts, de resserrer les rangs et de faire valoir l'intérêt national". Il a insisté, dans ce sens, sur l'impératif de "lancer un partenariat responsable entre les deux établissements pour dessiner les contours d'une stratégie consensuelle dans le but de généraliser l'enseignement de tamazight, conformément aux dispositions de la Constitution". Pour sa part, le ministère de l'Education nationale a souligné qu'"il n'était pas mentionné, dans la circulaire, l'enseignement de tamazight en dehors du volume horaire officiel", arguant que ledit document "prévoit dans ses dispositions organisationnelles la poursuite de la scolarisation, en dépit des conditions exceptionnelles dictées par la crise sanitaire induite par la pandémie, à savoir la distanciation physique et le maintien du travail par groupes et l'alternance des groupes, les cours devant être dispensés au quotidien, soit la matinée ou l'après-midi".