Dans une interview accordée à la chaîne de télévision satellitaire Al Arabiya, George Bush a affirmé que le président irakien déchu, Saddam Hussein, aura un procès “juste”. Il a estimé en outre que la procédure, ajournée jusqu'au 28 nombre, devait “continuer”. “La chose la plus importante est qu'il y aura un procès juste, une chose qu'il n'a pas permis aux milliers de personnes qu'il a tué”, a déclaré le président américain. “La question est de savoir si le courage de poursuivre le procès est là”, s'est-il interrogé, avant d'ajouter : “Je pense que le peuple d'Irak aimerait voir Saddam Hussein jugé pour les crimes qu'il a commis.” Pendant ce temps, le collectif de défense de Saddam Hussein réclame une protection internationale des Nations unies après l'assassinat d'un de leurs confrères défendant un coaccusé du président déchu, a affirmé hier Issam Al-Ghazzaoui, l'un de ses membres. “Les avocats de la défense veulent une protection de l'Onu et sont en train d'en faire la demande”, a affirmé M. Ghazzaoui. “Ils ont reçu des menaces, un avocat a été assassiné et ils ne font pas confiance au gouvernement et aux Américains pour les protéger”, a dit l'avocat, qui a ajouté : “Nous ne nous attendons pas dans ces circonstances à un procès équitable”. “Nous demandons une enquête indépendante et impartiale sur l'assassinat de notre collègue”, a indiqué M. Ghazzaoui. Des personnalités internationales proches de l'ancien régime tel l'ancien président algérien Ahmed Ben Bella, l'ancien Premier ministre de Malaisie, Mahathir Muhamad, l'ancien ministre français des Affaires étrangères, Roland Dumas, et l'ancien ministre américain de la Justice, Ramsey Clark, ont aussi réclamé une enquête indépendante. Dans un communiqué qu'ils ont rendu public ils affirment : “Selon des informations de presse, suggérant que les hommes qui ont assassiné l'avocat Saadoun Janabi pourraient être des officiels du gouvernement intérimaire irakien soutenu par les Etats-Unis, des appels ont été lancés pour une enquête indépendante menée par l'ONU.” Ils ne manquent pas de préciser que toute “enquête par le gouvernement intérimaire d'Irak et des Etats-Unis n'aura aucune crédibilité car les responsables des deux gouvernements ont à plusieurs reprises exprimé leur hostilité envers les accusés.” K. A./Agences