Pour ce "Big day", jour de week-end pour beaucoup de citoyens, l'Office des établissements de jeunes de Sétif, sis à quelques encablures du siège de la wilaya, a ouvert ses portes tôt le matin. En l'espace de quelques jours, il servira de centre de vaccination contre la Covid-19. À l'accueil, des cadres du secteur de la jeunesse et des praticiens du secteur de la santé, dont des épidémiologistes, s'occupent des premiers citoyens arrivés sur les lieux. Des jeunes, membres des scouts musulmans, attendent, chacun son tour, pour bénéficier de la première dose du vaccin. Mohamed, un quadragénaire, confie avoir pris la décision de se faire vacciner, il y a trois mois. "J'ai contracté le virus au début du mois de juin", affirme-t-il, précisant avoir contaminé à son tour ses parents et son épouse. "Depuis, j'ai décidé de me faire vacciner afin de me protéger et de protéger mes proches et mes amis", ajoute-t-il avec conviction. À El-Eulma, deuxième agglomération en nombre d'habitants dans la wilaya de Sétif, le plus grand centre de vaccination ouvert au centre culturel Djilani-Embarek, l'affluence est importante, mais reste en dessous des attentes des responsables du secteur de la santé et des autorités locales qui ont tablé sur pas moins de 100 000 nouveaux vaccinés au niveau de la wilaya, un chiffre dérisoire par rapport au nombre d'habitants dans la wilaya, mais qui paraît difficile à atteindre. Pourtant, les services du secteur de la santé n'ont pas lésiné sur les moyens en ouvrant 281 centres de vaccination dans le cadre de cette campagne nationale. Plusieurs jeunes du mouvement associatif ont également été formés pour sillonner la wilaya, afin de sensibiliser et de convaincre la population quant à l'importance du vaccin pour arriver à une immunité collective. "Il y a un certain engouement des citoyens. Les centres de vaccination ne chôment, certes, pas, mais l'affluence n'est pas très importante. Je pense qu'il faut du temps pour que la machine soit bien huilée", fait remarquer un paramédical ayant requis l'anonymat et que nous avons rencontré à la polyclinique Saâd-Hamdi-Chérif de la cité Bizar. À midi, le nombre de vaccinés n'avait pas dépassé les 2 000 personnes : 1 300 ayant reçu la première dose et 700 la deuxième, selon les premiers chiffres communiqués à Liberté. "Nous attendons une affluence plus importante l'après-midi, notamment concernant les femmes et les jeunes. Nous avons noté que nos concitoyens sont conscients de la nécessité de se faire vacciner, afin de juguler la propagation de ce maudit virus qui a endeuillé des centaines de familles depuis son apparition au mois de mars 2020 en Algérie", affirme la même source.