Surprise. Alors qu'on les croyait définitivement rentrés chez eux, l'ex-Premier ministre Abdelaziz Djerad et l'ex-garde des Sceaux Belkacem Zeghmati reviennent sur le devant de la scène à la faveur d'un important mouvement diplomatique décidé, avant-hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ils sont respectivement nommés à Stockholm et à Prague. Même l'ex-président de l'Assemblée nationale Slimane Chenine a, lui aussi, eu droit à un poste d'ambassadeur à Tripoli. Ce mouvement, qui a concerné près de 70 postes, a vu beaucoup d'ambassadeurs passer d'une capitale à une autre. C'est le cas d'Ahmed Boutache qui quitte Rome pour le prestigieux poste d'ambassadeur à Washington. Quant à l'ancien ambassadeur d'Algérie au Caire Hacen Larbaoui, il est désormais représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York. Lounès Magramen, qui fut directeur du protocole au ministère des Affaires étrangères, est bombardé ambassadeur à Londres, alors que le diplomate Smaïl Benamara est nommé à Moscou. Parallèlement à ces changements-nominations, le chef de l'Etat, et dans un souci de redéploiement diplomatique, a nommé des envoyés spéciaux puisés dans l'appareil diplomatique ou parmi d'anciens ministres. Ainsi, l'ancien ministre des Finances Abdelkrim Harchaoui est chargé de la diplomatie économique. Amar Belani, ancien directeur de la communication et ambassadeur à Bruxelles, en Belgique, a été désigné envoyé spécial du chef de l'Etat pour le Sahara occidental et le Maghreb. Son ancien collègue, ambassadeur notamment au Maroc, Ahmed Benyamina, est désigné comme conseiller chargé des questions de la sécurité internationale, tandis que Boudjema Dilmi sera, lui, chargé des questions africaines. Il s'occupera notamment de la question des conflits dans le Sahel. De son côté, l'ancienne directrice de la communauté nationale à l'étranger, Taous Haddadi, est désignée comme responsable des Algériens de l'étranger. Pour sa part, Noureddine Aouame, ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, est chargé du dossier des pays arabes, alors que l'ancienne envoyée spéciale des Nations unies pour la République démocratique du Congo, Leïla Zerrouki, s'occupera des grands dossiers de coopération.