Lors d'une conférence-débat organisée, avant-hier, au chef-lieu communal de Tinebdar, dans la daïra de Sidi-Aïch, le premier vice-président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Djamel Ferdjellah n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le pouvoir, notamment le président Bouteflika qui, selon lui, “veut réinstaurer l'ère du parti unique afin de s'assurer un mandat à vie, à l'instar des autres chefs d'état arabe”. De prime abord, le conférencier citera quelques exemples concrets prouvant “la nature despotique du pouvoir en place telle que la politique de l'exclusion visant toutes les forces vives de l'opposition démocratique, le verrouillage du champ médiatique, les menaces, harcèlements et intimidations des journalistes, de syndicalistes et des militants de la mouvance démocratique...” Abordant le volet économique, l'ancien député de la wilaya de Béjaïa fera remarquer que “paradoxalement au peuple algérien qui sombre dans la pauvreté et le dénuement le plus total, les recettes du pays se chiffrent à des dizaines de milliards de dollars”. Avant d'ajouter : “Le chiffre de 53 milliards de dollars de réserves de change, dont se targue le gouvernement, ne représente en réalité qu'un tiers des recettes du pays en hydrocarbures. Où sont passés donc les deux tiers ?” En somme, l'orateur estimera que “Bouteflika n'a ni un projet politique ni une vision économique. Il ne cherche qu'à rester éternellement sur le trône”. Revenant à la situation qui prévaut en Kabylie, le numéro 2 du RCD accusera le pouvoir, plus particulièrement “le département des renseignements et de la sécurité d'être derrière cette campagne de dénigrement visant les partis traditionnels de la région, à savoir le RCD et le FFS”. Il ajoutera dans la foulée que “ces deux partis doivent parvenir à une entente afin de pouvoir faire face en bloc à cette cabale du pouvoir”. L'intervention de M. Ferdjallah sera ensuite relayée par celle de M. Braham Bennadji, tête de liste du RCD à l'APC de Tinebdar, qui profitera de cette occasion pour expliquer à ses concitoyens les grands axes du programme électoral qu'il compte mettre en œuvre sur le terrain si la majorité de la population locale votera le 24 novembre prochain en faveur de son parti. kamel ouhnia