Quelques jours seulement après la convocation du corps électoral pour les élections locales prévues le 27 novembre prochain, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) sort du bois pour charger l'Autorité nationale indépendante des élections. Dans un communiqué rendu public hier à l'issue de la réunion de son bureaux exécutif, le MSP a ouvertement critiqué l'autorité présidée par Mohamed Charfi l'accusant de "vouloir" provoquer "un large boycott" de la prochaine élection. "Le travail effectué par l'Anie dans cette phase de préparation des élections locales est un fiasco", a lâché le MSP, accusant l'Anie de "favoriser le boycott" à travers "des agissements qui poussent le citoyen à tourner le dos à l'élection". Le MSP dénonce, dans ce cadre, "une volonté" qui tend "à façonner un électorat" sans "prendre en compte l'importance de cette élection pour le citoyen". Selon lui, l'Anie a fait fi "volontairement" de "l'orientation présidentielle n°200" concernant le maintien des candidats sur les listes, afin d'assurer "un climat de sérénité et de concurrence" entre les candidats. Le parti de Makri accuse également l'Anie "de tergiversations" dans l'opération de remise de formulaires de parrainages dans plusieurs wilayas du pays. "L'Anie a fait perdre 10 jours aux partis politiques dans l'opération de collecte de signatures", estime le MSP, ajoutant que la collecte des signatures à travers toutes les wilayas et communes dépasserait les 800 000 signatures. Ce qui est, de l'avis du bureau exécutif du MSP, difficile, voire impossible, comparativement aux élection législatives ou à l'élection présidentielle passées. Le MSP a appelé, à ce propos, "à faciliter" l'opération à travers "la suppression des obstacles bureaucratiques", afin "d'encourager le citoyen à participer". Pour le MSP, cela participera "à redonner confiance aux citoyens" pour faire "des municipalités le fer de lance du développement économique".