L'Exécutif s'engage à améliorer le climat des affaires en s'attaquant notamment à la simplification des procédures pour la création d'entreprises, l'amélioration de l'accès au foncier et aux crédits. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane présentera, aujourd'hui, le plan d'action du gouvernement devant les députés de l'Assemblée populaire nationale. L'élaboration du plan d'action, souligne le gouvernement, "intervient dans une conjoncture exceptionnelle liée à la pandémie de Covid-19 dont la continuité des répercussions accentue le manque de visibilité sur un retour à la normalité, aussi bien au niveau national qu'international, notamment en termes de mobilité des personnes et des biens, de commerce international et de fonctionnement normal des marchés". Ce contexte inédit constitue un sérieux défi pour l'Exécutif qui doit à la fois gérer l'urgence d'une situation épidémiologique et engager les réformes structurelles importantes sur les plans institutionnels et socio-économiques. Une condition nécessaire pour relancer la machine de la croissance. Ainsi, l'équipe d'Aïmene Benabderrahmane a listé, à cet effet, une série d'actions qu'il compte mener. Sur le plan économique, le plan d'action évoque la modernisation du système bancaire et financier. Il prévoit, entre autres, l'introduction en Bourse de deux banques publiques. Le gouvernement compte engager une restructuration du secteur public marchand et veut ouvrir le capital des entreprises. Le plan d'action annonce, également, la réforme des subventions "dans les meilleures conditions", la phase de l'étude étant achevée. L'Exécutif s'engage à améliorer le climat des affaires en s'attaquant notamment à la simplification des procédures pour la création d'entreprises, l'amélioration de l'accès au foncier et aux crédits. Tous les gouvernements successifs, sans exception, ont inscrit ces réformes dans leur programme d'action. La diversification de l'économie est un leitmotiv répété inlassablement par tous les acteurs y compris étatiques, sans que des mesures concrètes soient implémentées de manière structurée. Mais force est de constater que rien ne bouge vraiment sur le terrain. Les gouvernements successifs ont préféré recourir à chaque fois à des expédients pour éviter les réformes dont personne ne contestait pourtant l'urgence. Les pouvoirs publics ont toujours eu recours, et continuent de le faire, à divers moyens de stabilisation sociale (développement de l'emploi public, traitement social du chômage, subvention), grâce aux revenus que procurent les hydrocarbures. La crise des prix pétroliers survenue en 2014 aurait dû sonner l'alerte sur la nécessité de revoir l'organisation de l'économie nationale. Au lieu de mettre en œuvre les réformes structurelles indispensables, les pouvoirs publics ont choisi de laisser s'accumuler les déficits interne et externe. Si de nouveaux moteurs de croissance ne sont pas mis en branle dans les meilleurs délais, l'Algérie risque de connaître un véritable collapsus de son économie avec des conséquences sociales désastreuses.