De l'immensité du Sahara aux plus grandes scènes du monde, la soprano algéro-canadienne Fairouz Oudjida est l'une des voix les plus remarquées de l'opéra actuel. Maîtrisant à la perfection nombre de répertoires, celle qui est reconnue pour son timbre de voix exceptionnel s'est inspirée des cultures du monde pour peaufiner son premier album, "La Diva du désert", en pleine pandémie. On la surnomme la diva du désert. Une voix lyrique qui a réhabilité la musique classique en Amérique du Nord, souvent portée sur la musique rock'n'roll et les sonorités capables de faire éclater les tympans. La petite fille qui a grandi dans le Sahara, où elle traînait sa voix dans l'immensité du désert, nourrissait des rêves insensés de pouvoir chanter un jour sur les grandes scènes du monde. C'est désormais chose faite. Mais, entre-temps, il aura fallu consentir efforts et génie. Ancienne soliste de l'Orchestre symphonique national à Alger, Mme Oudjida a poursuivi ses études dans la filière à Milan, en Italie, avant de représenter l'Algérie en Russie dans le chant classique. De sa flamboyante carrière, elle a été gratifiée de plusieurs récompenses, dont le Prix du président de la République pour les jeunes talents en Algérie et le Prix du conseil des ambassadeurs de la Ligue arabe à Ottawa. Elle a également bénéficié d'une bourse des Jeunesses musicales du Canada. Maîtrisant à la perfection nombre de répertoires, celle qui est reconnue pour son timbre de voix exceptionnel s'est inspirée des cultures du monde pour peaufiner son premier album en pleine pandémie. L'album a été réalisé sous la direction artistique du pianiste Dominic Boulianne, qui a associé à cet album Dominic Painchaud à la violoncelle et Jean-Philippe Reny à l'oud. "Nous avons travaillé très fort, mes musiciens et moi", reconnaît l'artiste au sujet de son produit attendu depuis des années par le public. "J'espère qu'il permettra de faire connaître notre musique au plus grand nombre, au Québec et au-delà de nos frontières", a-t-elle mentionné. Outre une chanson originelle intitulée La Diva du désert, l'album revisite des chefs-d'œuvre du corpus musical ancien des opéras, à l'exemple de Missirlou, un texte du patrimoine andalou. Enregistrée pour la première fois en 1927, Missirlou est une chanson populaire du folklore gréco-oriental. La musique de cette chanson a connu un regain de popularité grâce au film Pulp Fiction de Quentin Tarantino (Palme d'or au Festival de Cannes en 1994). Oudjida a repris dans ce premier opus l'inusable Ya Rayah de Dahmane El-Harrachi, une pièce popularisée par Rachid Taha, ainsi qu'Essendu du chanteur kabyle Idir. Sensible au drame qui a frappé le Liban en août 2020, la soprano algéro-canadienne a consacré un hommage de soutien au peuple libanais, avec la chanson Li Beyrouth. Après une tournée à travers le Canada, Fairouz Oudjida est programmée le 31 octobre à Montréal dans le cadre du Festival du monde arabe, a indiqué la réalisatrice Sara Nacer, responsable des relations de presse. L'album La Diva du désert est offert sur les plateformes de diffusion de musique en ligne depuis le week-end dernier. Il est également en vente en format CD sur le site internet de l'artiste.