■ Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Djamel Benbahmed, a affirmé, hier à Alger, que la production nationale de médicaments dépassera cette année les 2,5 milliards d'euros, précisant que près de 60 nouvelles lignes de production ont été mises en place en 2021. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le ministre a indiqué que la production nationale de médicaments devra dépasser cette année la valeur de 2,5 milliards d'euros, ce qui permettra, selon lui, de réduire la facture d'importation à près de 1,2 milliard d'euros pour l'année 2021. "Trois médicaments sur quatre sont désormais fabriqués en Algérie. En valeur, cette industrie locale représente 66%, et en volume, elle a atteint les 76%", a souligné le ministre de l'Industrie pharmaceutique. Selon lui, près de 60 nouvelles lignes de production ont été mises en place cette année. Grâce à ces investissements, le pays a pu limiter l'importation aux médicaments essentiels qui ne sont pas encore produits localement, a-t-il relevé. Ainsi, la facture d'importation de médicaments "ne dépassera pas les 1,2 milliard d'euros en 2021, en tenant compte des programmes d'autorisation accordés aux opérateurs pharmaceutiques", a-t-il indiqué. La facture d'importation va baisser de près de 500 millions d'euros par rapport à l'année 2020, a-t-il encore mentionné, tout en affirmant que cette baisse ne se fera pas au détriment de la disponibilité des médicaments. Abordant la question de la production d'oxygène, le ministre a assuré que la production passera de 500 000 litres à 800 000 litres d'ici à la fin de l'année. Dans le même contexte, il a annoncé l'installation, début octobre prochain, d'un comité scientifique chargé des médicaments essentiels qui devra prendre en charge la question de l'autorisation de nouvelles molécules "en tenant compte de l'intérêt de ces traitements pour l'économie nationale". "Ce comité est fondamentalement important pour tracer la stratégie nationale de développement de la production nationale", a-t-il soutenu.