L'Iran envisage une reprise avant début novembre des négociations avec les grandes puissances en vue d'une relance de l'accord sur le nucléaire, suspendues depuis juin, a affirmé, hier, le ministère des Affaires étrangères à Téhéran. Le porte-parole du ministère Saïd Khatibzadeh était interrogé lors d'une conférence de presse sur ce que voulait dire l'Iran par "très bientôt". M. Khatibzadeh a estimé que cette reprise ne prendrait pas plus de 90 jours, en comptant à partir de la date de prise de fonctions du président iranien Ebrahim Raïssi, le 3 août, ce qui signifie avant début novembre. Conclu en 2015, l'accord sur le nucléaire offrait à l'Iran la levée d'une partie des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné la plupart de ses engagements. Les négociations de Vienne, auxquelles participent indirectement les Etats-Unis, ont pour but de parallèlement réintégrer Washington à l'accord et faire en sorte que l'Iran respecte ses engagements visant à l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire.