Le procureur de la République près la cour d'appel d'Oran a requis, hier après-midi, la confirmation de la peine prononcée en première instance contre Belkacem Maza, greffier à la cour de justice, condamné à six mois de prison avec sursis pour "attroupement non armé", "outrage à corps constitués" et "discrédit de décisions juridictionnelles". À la barre, l'accusé a de nouveau rejeté l'ensemble des accusations qui pesaient sur lui en affirmant que sa participation au Hirak relevait de l'exercice d'un droit consacré par les lois de la République. Pour les avocats de la défense, les poursuites engagées contre Belkacem Maza trouvent leur explication dans son implication, lui le fonctionnaire de justice, dans le Hirak et son militantisme au sein de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme. Un activisme que sa hiérarchie aurait modérément apprécié, elle qui a décidé de le poursuivre en justice tout en le suspendant à titre conservatoire avec retenue de la moitié de son salaire depuis septembre 2020. Les avocats qui ont souligné le caractère politique de poursuites, par ailleurs, "marquées par des vices de procédure", ont plaidé l'infirmation du verdict prononcé en première instance et la relaxe pour l'accusé. Le verdict a été mis en délibéré pour la semaine prochaine. Rappelons que Belkacem Maza a été condamné à de la prison avec sursis par le tribunal de Fellaoucène en avril dernier après plusieurs reports d'audience.Dans la matinée, le tribunal correctionnel d'Oran a reporté au 27 octobre prochain le procès de cinq hirakistes qui doivent être jugés pour "attroupement non armé", "trouble à l'ordre public" et "non-respect du protocole sanitaire".