Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé, vendredi, pour six mois, jusqu'au 30 avril 2006, le mandat de la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Dans une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil a réaffirmé “la nécessité d'un respect total des accords militaires (…) en ce qui concerne le cessez-le-feu”. Il a demandé au nouvel envoyé personnel du secrétaire général, Kofi Annan, pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, de lui faire un rapport dans les trois mois sur la situation. Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est inscrit en tant que dossier de décolonisation depuis les années 1960 au niveau de l'ONU. Créée en 1991, la Minurso devait mettre en œuvre le processus de libération à travers la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Elle est à l'origine de l'établissement de la liste des votants potentiels au scrutin et surveille le cessez-le-feu. Par ailleurs, le Front Polisario a lancé récemment un appel aux organisations des droits de l'homme à travers le monde pour “venir en aide à un peuple et à une population civile dont le seul tort est de réclamer son droit à la liberté et à une existence digne”. Selon un communiqué de presse de la représentation du Polisario pour la Suisse et les Nations unies, publié ce 27 octobre, le Maroc a confié la gestion des villes sahraouies “aux forces armées royales marocaines et aux corps paramilitaires spéciaux du ministère de l'Intérieur qui y font régner un climat de terreur”. “Cette situation alarmante de nos populations civiles dans les zones occupées du Sahara Occidental et la dégradation des conditions de détention des militants sahraouis des droits de l'homme, emprisonnés dans la Carcel negra d'El Aaiun qui observent une grève prolongée de la faim, sont des motifs sérieux d'inquiétude”, est-il encore noté dans le document. H. Ameyar