New Delhi était en état d'alerte maximum, hier, au lendemain du triple attentat perpétré dans la capitale qui a fait au moins 61 morts et plus de 188 blessés, semant la terreur à deux jours de la principale fête hindoue des Lumières (Diwali). Ces attaques, revendiquées par téléphone à des journalistes par un groupe inconnu du nom d'“Inquilab” (révolution), sont intervenues alors que l'Inde et le Pakistan finalisaient les modalités d'ouverture de la ligne de démarcation qui divise le territoire himalayen du Cachemire pour secourir les sinistrés du séisme du 8 octobre. “De telles attaques se poursuivront jusqu'à ce que l'Inde retire ses troupes du Cachemire et y cesse ses activités inhumaines”, a déclaré Ahmed Yar Gaznavi, le porte-parole du groupe, à des journalistes à Srinagar, la capitale d'été du Cachemire indien. Les explosions ont frappé, samedi après-midi, à intervalles rapprochés, les marchés populaires de Paharganj, situés près de la gare ferroviaire, et de Sarojini Nagar, au sud de la ville. Une troisième déflagration s'est produite à bord d'un bus près de la zone industrielle d'Okhla (sud), selon la police. Selon l'agence de presse indienne PTI (Press Trust of India), de nombreux touristes étrangers figurent parmi les blessés. L'état d'alerte maximum a été décrété dans la capitale où d'autres marchés ont reçu ordre de fermer. “Je condamne ces attaques cyniques et préméditées visant des innocents. Il s'agit d'actes terroristes ignobles dirigés contre le peuple indien”, a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse. “Les terroristes cherchent à propager un sentiment de peur et de suspicion au sein des partisans de la paix. Ces explosions ont été programmées pour instiller la colère durant la saison des célébrations”, a-t-il dit. Samedi soir, dix hommes ont été interpellés, dont trois à la gare centrale de New Delhi et interrogés dans le cadre de l'enquête. Les déflagrations ont semé la panique sur les marchés bondés à quelques jours de la fête des Lumières qui sera célébrée à partir de demain et durant cinq jours, la victoire du bien sur les démons. “Nous avons vu des corps grièvement brûlés gisant sur le marché de Sarojini Nagar”, a raconté un photographe de presse, ajoutant qu'un incendie avait embrasé une grande partie de la zone touchée. “La plupart des blessés sont des enfants qui avaient installé des étals de fruits”, a-t-il précisé. R.I./Agences