Malgré le contexte difficile dans lequel se préparent les prochaines élections, le FFS n'est pas prêt à renoncer à ses engagements et à ses positions de principe. C'est en somme l'idée phare qu'a voulu faire passer hier le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche à l'occasion d'une rencontre publique organisée dans la petite salle de conférences de la Maison de la culture de Béjaïa, avec les candidats du parti aux élections locales et les militants et sympathisants du parti. Une rencontre qui entre dans le cadre des préparatifs de la campagne électorale. Droit dans ses bottes, Youcef Aouchiche enchaîne en insistant qu'il n'a pas perdu la liberté de parole. "J'ai le droit de m'exprimer et de dénoncer les arrestations de tous les militants politiques et prisonniers politiques". Selon lui, le FFS doit lancer "une offensive pour récupérer l'espace public". "Notre solidarité est entière. Nous ne soufflons pas le chaud et le froid. Nous ne cautionnons pas la démarche du pouvoir", dit-il, comme pour répondre aux détracteurs du parti qui critiquent sa démarche participationniste alors qu'il a boycotté les législatives. S'il aborde le sujet devant une assistance nombreuse, tout ouïe, c'est parce qu'il est conscient qu'un travail de sensibilisation doit être mené auprès des militants et sympathisants du parti et de la population avec lesquels "il faut prendre le temps nécessaire pour leur expliquer" les "tenants et les aboutissants". Occasion de rappeler également avec insistance les positions du FFS, qui a toujours, selon lui, défendu tous les pluralismes, politique, syndical. "Nous ne sommes pas dans une logique de confrontation." Autre promesse du premier secrétaire du FFS devant les militants qui ont assisté à la prestation de serment des candidats, en signant une charte comprenant huit engagements : "la récupération par le parti du regretté Hocine Aït Ahmed, — dont le nom a été cité par tous les intervenants — de l'espace public", et ce, en dépit du "climat d'adversité que connaît le pays ces derniers temps". "C'est d'ailleurs pour cette raison que les instances du parti ont longuement réfléchi avant de s'engager dans cette joute électorale", explique en substance Youcef Aouchiche. Pour lui, deux principes ont motivé la participation du FFS aux prochaines élections locales : "l'intérêt national et l'intérêt de la population. Et barrer la route aux aventuriers ainsi qu'aux forces de l'argent sale". Dans cet ordre d'idées, l'orateur estime que les militants et sympathisants du FFS devraient être fiers de la position du parti. "Une position juste, fondée sur une analyse profonde de la situation politique, économique et sociale." Par ailleurs, il n'a pas omis de rendre un hommage appuyé au défunt député de Béjaïa, Chaffaa Bouïche emporté par la Covid. Pour sa part, le Dr Belahcel, membre du présidium, a fait la lecture d'une déclaration dans laquelle il explique les espoirs placés par le parti dans ses futurs élus au niveau des assemblées car, dit-il, avec leur engagement sur le terrain, le FFS fait "acte de résistance". "Le parti ne s'est jamais dérobé et il a toujours fait face aux séparatistes et aux réseaux sociaux". C'est en ce sens qu'il déplore "la criminalisation de l'engagement politique. Ce qui nous attend est très difficile. On a voulu faire une OPA pour que le FFS ne soit pas présent lors des prochaines élections. Mais nous y sommes. Et j'espère que l'on regagnera nos fiefs".