Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé jeudi un meeting dans la ville de Béjaïa. Ce meeting de précampagne, tenu dans l'enceinte du théâtre régional, a été un test réussi. Le premier à prendre la parole a été le député sortant de Béjaïa, Rachid Chabati. Ce dernier a indiqué que les candidats pour les élections législatives ont signé un engagement et fait un sermon : celui de rester fidèle aux idéaux du FFS. Candidat pour un nouveau mandat, Rachid Chabati a rappelé qu'il était "l'unique maire de la ville de Béjaïa à avoir présenté son bilan. Aucun autre avant ou après moi ne l'a fait". Il s'en est pris, à l'occasion, aux dissidents du FFS qui attaquent le parti. "Ils devraient avoir honte. La trahison, les militants ne l'accepteront jamais." S'en prenant également à l'administration qu'il accuse d'avoir "revu la liste du FLN, en vue de rectifier le classement", il affirme que le parti a déposé plainte contre l'administration, à sa tête le wali de Béjaïa. Lui succédant, Ali Laskri, membre du présidium du parti, a indiqué que ce meeting est organisé dans le cadre de la journée du militant et du 30e anniversaire de l'assassinat d'Ali Mecili (il est assassiné le 7 avril 1987 à Paris dans le hall de son immeuble du Boulevard Saint-Michel, ndlr). "Sa lucidité politique et sa capacité à rassembler auraient pu servir, après octobre 1988, s'il était encore de ce monde, disait de lui Aït Ahmed", affirmera Ali Laskri, ajoutant : "Parce que lui avait les capacités de rassembler les énergies, il aurait pu rassembler l'opposition. Mais le pouvoir politique de l'époque avait comploté, avec l'aide de la France, contre le processus démocratique.Ils ne voulaient pas de la démocratisation du pays. C'est pour cela que l'on doit rappeler cet assassinat, car hier, c'était Ali Mecili, demain, ce sera un autre." Laskri a déploré le rejet du pourvoi dans le procès de l'affaire Mecili, y compris en France. "La famille et le FFS avaient tenté, révèlera-t-il, de se pourvoir — car il y a la raison d'Etat. Ils connaissent l'assassin, ses commanditaires, qui ont planifié et financé ce lâche assassinat. Paris a cédé à la raison des deux Etats, pour reprendre feu Hocine Aït Ahmed." Intervenant à son tour, l'autre député sortant et candidat pour le renouvellement de mandat, Chaffaâ Bouïche, a indiqué que la direction du parti, ses élus et ses militants vont continuer à lutter "pour arracher le statut de combattants et de martyrs" à ceux qui ont fait le maquis du FFS en 1963. Et de déplorer que "les terroristes qui ont pillé, tué des femmes, des enfants et des vieillards, décimés des populations entières ont été absous de leur crime contre l'humanité ; ceux qui ont lutté contre la dictature et pour l'instauration d'une république démocratique et sociale, on n'a pas voulu les reconnaître". Abordant les élections, il dira : "Ce sont les maffieux qui vont occuper les espaces de représentation, si on leur laisse le terrain... Mais le FFS est partout, au quatre coins d'Algérie, dans 32 wilayas." Il a dénoncé, en outre, l'achat de signatures. "Ils ont changé la liste du FLN en violation de la loi. On dénonce le Drag de Béjaïa et le chef de service. Ils ont donné de l'argent au Drag et à son chef de service ; on demande qu'ils dégagent de cette wilaya. Cette fois, on ne les laissera pas faire. Il y a eu, selon lui, un précédent avec le RND, aidé par l'administration en 2012 du temps Hamou Touhami. On l'a aidé à avoir deux sièges." M. Ouyougoute