Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exhorté le ministère de l'Habitat à accélérer les travaux au niveau de l'enceinte sportive de Douéra. Cela s'est passé dimanche dernier lors de la réunion du Conseil des ministres, consacrée à l'examen et à l'adoption de projets de lois relatifs aux secteurs de la justice et de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi qu'à des questions inhérentes aux préoccupations quotidiennes des citoyens. Le président de la République a souligné la nécessité d'achever les travaux de cette enceinte sportive pour le mettre à la disposition au Mouloudia d'Alger. Ce n'est pas la première fois que le président Abdelmadjid Tebboune évoque cette question. En effet, le 8 août dernier, date qui a coïncidé avec le centenaire du Doyen, le président de la République avait annoncé officiellement l'attribution de l'infrastructure sportive au MC Alger. Toujours est-il que la fin des travaux n'est pas pour demain, car Douéra est en retard par rapport à d'autres stades, à l'image du stade de Baraki ou encore de celui d'Oran, qui devra être livré à la fin de l'année. Les travaux de l'enceinte sportive de Douéra, implantée sur une superficie globale de 38,3 ha et d'une capacité de 40 000 places, peinent encore à avancer. Annoncé comme le deuxième plus grand stade de la capitale en termes de capacité après le 5-Juillet, le stade de Baraki est toujours en chantier. La construction de cette infrastructure sportive a été lancée en 2009, et l'ancien ministre Tahmi avait prédit l'achèvement des travaux en 2015, sauf que ce délai n'a jamais été respecté. Et l'on se demande les raisons de ce retard occasionné qui risque bel et bien de retarder l'achèvement des travaux. Cet état de fait trouve une explication : les études n'ont pas été réalisées de manière efficace, notamment celle ayant trait à la qualité du sol. Et après des années, le stade a enfin réussi à se faire une silhouette externe. La qualité du sol avait rendu les travaux complexes, d'où l'implantation des pieux forés (environ 1 000) à une profondeur de 100 m, et ce, en vue de renforcer la structure. Inscrit en 2004, ce projet ne verra le jour que le 13 décembre 2009 en raison d'un problème de changement d'assiette ayant causé cinq ans de retard pour entamer les travaux. L'entreprise chargée de la réalisation, qui n'est autre que la société chinoise ZCIGC (Zhejiang Construction Investment Group Corporation), avait promis d'achever l'œuvre en 2015. Promesse non tenue à cause de différents soucis d'ordre administratif. S'ensuivra un problème financier énorme ayant causé l'immobilisation du matériel et des équipements pendant plus de trois ans et demi – les travaux seront repris en 2015 –, en plus de l'argent qui manquait, puisqu'il fallait injecter mille milliards pour relancer les travaux. Ces derniers ont toutefois réussi à atteindre le seuil de 78% entre 2016 et 2020. Il était même question de livrer le stade de Douéra le 31 décembre 2020, mais la crise sanitaire n'a fait que retarder l'échéance. Et au train où vont les choses, la réception de cette infrastructure risque de prendre encore des mois, voire des années.