Le projet, inscrit en 2004, a été retardé par un problème de changement d'assiette, l'entame des travaux n'ayant été effectuée qu'en décembre 2009. Le chantier du stade de Douéra (sud-ouest d'Alger) a été relancé jeudi après 3 ans et demi d'arrêt, à l'occasion d'une visite du site du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, accompagné du wali d'Alger Abdelkader Zoukh. «Tous les problèmes ont été résolus et le chantier a donc redémarré sans handicap majeur. Il faut redoubler d'efforts pour essayer de rattraper le temps perdu», a lancé M. Ould Ali en direction des responsables du chantier. Le projet a été inscrit en 2004, mais un problème de changement d'assiette a causé le retard de l'entame des travaux jusqu'au 13 décembre 2009. L'entreprise réalisatrice chinoise ZCIGC (Zhejiang construction investment group corporation) s'est ensuite engagée à livrer le stade en décembre 2015, mais l'infrastructure n'est pas encore sortie de terre en raison de contraintes administratives, puis d'un différend financier lié au retardement des travaux qui a causé l'immobilisation du matériel et des équipements pendant plus de 40 mois. «L'entreprise chargée de la réalisation est appelée maintenant à augmenter le nombre de ses effectifs sur le site. Il n'est pas question de continuer à parler de mois ou de semaines pour faire venir du renfort mais plutôt de jours pour voir 300 à 400 ouvriers constamment présents sur le chantier», a, pour sa part, insisté le wali d'Alger. Implanté sur une superficie globale de 38,3 hectares, le stade principal de Douéra en gazon naturel a une capacité de 40 000 places. Un parking de 5000 véhicules et deux terrains répliques figurent sur la maquette du projet. «Après les 1000 pieux installés depuis un bon moment, le projet n'a pas bougé et le taux d'avancement ne dépasse pas les 12%. Avec la levée des contraintes, les choses vont s'accélérer et le stade sera livré dans 25 mois», a fait savoir le directeur des Equipements publics, Mohamed Berkoune, dans une déclaration à la presse. «L'entreprise chinoise ZCIGC avait réclamé au départ une indemnité financière de 44% du montant initial du marché en raison des retards. Cette somme a été revue à la baisse (27%) suite à l'intervention des experts du Centre national d'assistance technique (CNAT), puis d'un commun accord avec les Chinois, nous nous sommes entendus sur une simple actualisation du marché», a-t-il précisé. Le stade de Baraki prêt en 2017 La délégation ministérielle s'est également rendue à Baraki pour s'enquérir des travaux de construction d'un nouveau stade. La mise en service de cette infrastructure, d'une capacité de 40 000 places, est prévue en novembre 2017 et le stade sera ainsi opérationnel pour la saison 2017-2018, a indiqué jeudi à Alger le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali «Nous allons réceptionner le stade de Baraki durant le mois de juin 2017 et sa mise en service se fera en novembre de la même année», a-t-il déclaré à la presse. «La construction de ce stade connaît une cadence raisonnable. Le wali d'Alger est avec nous pour contribuer à la levée de toutes les contraintes administratives. Comparativement à novembre 2015, les choses ont avancé d'une manière significative», s'est félicité le ministre. L'entreprise de réalisation CRCEG (China Railway Construction Enegieering Group) s'était engagée en 2013 auprès de l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, à livrer cette infrastructure fin 2015, mais ces délais n'ont pas été respectés pour diverses raisons. «La charpente est en cours de fabrication (24%) et les gros œuvres ont été achevés à 85%. Le taux général d'avancement du projet dépasse de peu les 60%», a précisé le directeur des Equipements publics (DEP), Mohamed Berkoune. Le projet du stade de Baraki bénéficie d'une autorisation de programme de 20,706 milliards DA. Depuis la conception, en 2009, du stade implanté sur une superficie de 67 hectares, les normes de la Fédération internationale de football (Fifa), notamment en termes de sécurité, de capacité et d'accessibilité ont changé, ce qui a contraint les responsables du projet à s'adapter aux nouvelles exigences. «Lorsque le stade de Baraki était conçu en 2009, il répondait parfaitement aux standards de la Fifa, mais à partir de 2011, les normes ont changé car un stade de 60 000 places nécessite un parking de 10 000 véhicules. On est à 40 000 spectateurs, alors il nous faut au moins un parking de 5000 voitures, ce qui n'était pas dans nos prévisions, a expliqué le DEP. L'élargissement du parking, la séparation des flux, l'accès VIP et la gestion des courants faibles et forts sont obligatoires pour que le stade de Baraki puisse abriter des compétitions sous l'égide de la Fifa. «Pour régler tous ces problèmes, l'extension de l'assiette du projet est inévitable. La solution est de déclasser le terrain qui se trouve à proximité de l'enceinte pour permettre aussi la liaison du stade avec la gare, a préconisé M. Berkoune. C'est faisable vu que le stade de Baraki est inclus dans le plan stratégique de modernisation de la wilaya d'Alger». Le ministre et le wali d'Alger ont inauguré lors de cette visite de travail des terrains et espaces de loisirs à Dely Brahim, une salle omnisports aux Grands Vents (Ouled Fayet) ainsi qu'une auberge de jeunes à Rouiba. Cette sortie a été clôturée par la pose de la première pierre des projets de réalisation d'une auberge de jeunes à Aïn Taya et d'une piscine semi-olympique à Sidi-M'hamed ainsi que par une visite au chantier d'un stade d'athlétisme à Bordj El Kiffan.