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"Pour le moment, aucun de nos partenaires espagnols n'est venu se plaindre" TOUFIK HAKKAR À PROPOS DES CAPACITES DE L'ALGERIE À REMPLIR SES ENGAGEMENTS GAZIERS
Présent hier au Napec 2021, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a tenté à nouveau de balayer d'un revers de la main les critiques décochées à l'adresse de son groupe, au lendemain de la suspension des livraisons de gaz à destination de l'Europe via le GME (Gazoduc Maghreb-Europe), réitérant la capacité du groupe pétrolier à remplir ses engagements envers ses clients européens. "L'approvisionnement de l'Espagne en gaz algérien ne souffre d'aucun problème. Ce qui se raconte ça et là est faux. Pour le moment, aucun de nos partenaires espagnols n'est venu se plaindre quant aux volumes de gaz acheminés à destination de l'Espagne. Nos approvisionnements se font en fonction des contrats conclus avec nos partenaires européens. Nous n'avons enregistré jusqu'ici aucune plainte à ce sujet", a affirmé le patron de la compagnie publique des hydrocarbures en marge du Napec 2021 qui s'est ouvert hier à Oran. Sur sa lancée, le P-DG de Sonatrach a tenu à rassurer que les livraisons de gaz algérien à destination de la péninsule ibérique se feront au moyen du Medgaz, dont les capacités de transport font l'objet, présentement, de travaux d'extension, mais aussi à travers les navires dont dispose son groupe. Une manière, à lui, de dire que la suspension du gazoduc Maghreb-Europe qui transite par le Maroc ne devrait, en aucun cas, perturber le partenariat gazier qui lie Sonatrach à ses clients du Vieux Continent. Autrement dit, la fin de mission du GME ne remet aucunement en cause les accords de vente de gaz conclus par Sonatrach avec ses partenaires européens. À la question de savoir si le groupe public des hydrocarbures est en mesure de répondre à une demande supplémentaire de gaz qui proviendrait de ses partenaires espagnols, Toufik Hakkar a indiqué qu'il était "inopportun" de parler d'une demande additionnelle aux contrats conclus. "Pour l'heure, aucune demande de ce genre n'a été formulée par nos partenaires, et si demande il y a, Sonatrach répondra au moment opportun", souligne le P-DG de Sonatrach, précisant que les capacités de son groupe "sont suffisantes, aussi bien en gaz qu'en GNL". Il a ainsi tenté de fermer la parenthèse de cette saga qui continue d'alimenter les controverses depuis la décision de l'Algérie de suspendre l'alimentation de l'Espagne en gaz via le GME transitant par le territoire marocain. Cette semaine encore, le chef de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb, Andrea Cozzolino, s'est invité à la table de cette controverse, et a appelé, dans une déclaration, "le gouvernement algérien à reconsidérer cette décision (fermeture du GME) et à reprendre la voie du dialogue". Par la voix de ses responsables en charge du secteur de l'énergie, tantôt par le biais du ministre de l'Energie et des Mines, tantôt par la voix du patron du groupe Sonatrach, l'Algérie a maintes fois rassuré ses partenaires européens quant à ses capacités à remplir ses engagements en matière d'approvisionnement de l'Espagne en gaz. Parallèlement aux volumes de gaz exportés via le Medgaz, le groupe Sonatrach s'est engagé à mobiliser ses méthaniers pour pouvoir atteindre les quantités de gaz acheminés annuellement à destination du royaume ibérique. S'agissant de la participation ou pas de l'Algérie à la réalisation du gazoduc Nigeria-Europe — actuellement en projet — aux fins de contribuer au renforcement des approvisionnements gaziers de l'Europe, le patron de la compagnie publique des hydrocarbures a indiqué qu'il s'agit d'un vieux projet dont les études techniques ont été parachevées par Sonatrach. Or, sur la viabilité et la rentabilité économiques du projet, "Sonatrach continue de mener ses études et prendra sa décision lorsqu'une demande sera faite à ce sujet aussi bien de la part des partenaires européens que nigérians", soutient, à cette occasion, Toufik Hakkar.