■ L'enseignante universitaire de Béjaïa, Mira Moknache, a été condamnée, hier, par le tribunal correctionnel d'Amizour, à 2 ans de prison ferme sans mandat de dépôt assortie d'une amende de 50 000 DA pour "atteinte à l'unité nationale". Le verdict est tombé, hier matin, soit une semaine après la tenue du procès devant le tribunal de première instance d'Amizour, à l'issue duquel, le parquet avait requis une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre de l'activiste politique qui enseigne à la faculté des sciences économiques de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. "C'est inadmissible !", assène le coordinateur de la section Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) à Béjaïa, Ahmed Benberkane, en réaction à la sentence prononcée, hier, par le tribunal d'Amizour. De son côté, l'enseignante mise en cause a tenu à préciser, à travers sa page Facebook, que son dossier est constitué de plusieurs accusations liées, notamment, à ses déclarations publiques et à sa participation à des manifestations publiques depuis 2019. Par ailleurs, il convient de signaler que le même tribunal correctionnel d'Amizour a prononcé, hier, la relaxe pour cinq manifestants d'El-Kseur poursuivis pour les chefs d'accusation d'"attroupement non armé", "violence sur des agents de l'ordre public" et "destruction de biens publics". Pour rappel, les cinq prévenus avaient été interpellés par la police lors des heurts ayant eu lieu la veille du scrutin législatif du 12 juin dernier dans la ville d'El-Kseur.