Le parti d'opposition marocain, Ennahj Edimoukrati (la voie démocratique) a réagi après le décès du jeune Sahraoui Lembarki Hamdi Mahjoub, survenu, dimanche dernier, suite aux tortures infligées par des agents du groupe urbain de sécurité (GUS). Dans un communiqué rendu public récemment, Ennahj Edimoukrati a appelé à l'ouverture d'une enquête transparente sur les circonstances de la mort de Lembarki, désignant le GUS comme “ayant provoqué des lésions mortelles au niveau de la tête de la victime”. Pour cette formation marocaine, le citoyen sahraoui “est mort sous des tortures des agents du GUS l'ayant amené à rendre son dernier soupir dans un hôpital d'El-Ayoun”. Elle a, en outre, indiqué que les évènements tragiques qui se déroulent dans les territoires occupés du Sahara occidental “ne sont pas seulement des crimes commis par des agents de sécurité, mais plutôt une politique systématique d'un régime qui a privilégié l'approche sécuritaire et la politique de corruption au lieu d'une gestion démocratique et transparente du dossier du Sahara occidental”. Le parti politique a également dénoncé “le climat de violence et de terreur” imposé aux populations sahraouies, de même que “la militarisation de toute la ville et de ses établissements scolaires”. “Nous appelons toutes les âmes éprises de justice dans la région à se mobiliser contre cette féroce offensive qui porte atteinte aux libertés publiques et individuelles”, a noté Ennahj Edimoukrati, rappelant “aux forces politiques qui se considèrent progressistes ou démocratiques, que leur silence devant ce qui se déroule est inacceptable ni moralement ni politiquement”. Par ailleurs, les 37 prisonniers politiques sahraouis, ayant interrompu, jeudi, leur grève de la faim, ont condamné dans un communiqué de presse “l'assassinat” de Lembarki par les forces coloniales marocaines, et dénoncé “les violations des droits de l'Homme perpétrées par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés”. Ils ont applaudi à l'appui des différentes organisations humanitaires et démocratiques, qui les avaient soutenus, lors de leur action de protestation et réaffirmé leur solidarité avec les populations sahraouies, qui revendiquent l'autodétermination du peuple sahraoui et la liberté des prisonniers politiques. H. A.