À la suite de violents accrochages entre forces d'occupation marocaine et manifestants locaux dans la capitale sahraouie samedi soir, un jeune homme de 24 ans a succombé à ses blessures, selon Rabat, et à la torture d'après le Front Polisario. La justice marocaine a annoncé l'ouverture d'une enquête à la suite du décès de Moubarki Hamdi Salek Mahjoub, dans l'espoir d'apaiser la colère des habitants d'El-Ayoun qui exigent des explications. Il faut dire que beaucoup de zones d'ombre entourent la mort de ce jeune Sahraoui de 24 ans. En effet, contrairement à la version marocaine rapportée par l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP) hier, qui affirme que le citoyen sahraoui a succombé à des blessures subies à la tête lors de la “dispersion par la police marocaine d'un attroupement de trois groupes d'une vingtaine de jeunes chacun”, une source officielle de la République arabe sahraouie démocratique atteste que le défunt est mort à la suite de tortures. “Arrêté au cours de manifestations organisées samedi soir au boulevard Smara, d'El-Ayoun, pour protester contre la présence coloniale marocaine au Sahara occidental, respecter les droits humains et libérer les prisonniers politiques sahraouis”, Moubarki “a subi des tortures dans les locaux du Groupement urbain de sécurité (GUS)”. “L'homme a succombé suite à des blessures profondes qu'il a subies quelques instants après son transfert des locaux du GUS à l'hôpital Ben-M'hidi”, ajoute la source sahraouie. Il est également indiqué que les responsables sanitaires refusent toujours de délivrer un constat des causes du décès à sa famille. Côté marocain, on cherche à minimiser l'incident. K. A