Au lendemain de son élection au mois d'avril dernier, le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, avait indiqué qu'il espérait boucler ce dossier avant la fin du mois de mai 2021. Sept mois après, le projet traîne encore. Explications et arguments peu évidents. À l'issue de la réunion de son bureau fédéral, la FAF avait annoncé, le 2 novembre dernier, l'organisation de deux assemblées générales extraordinaires. La première pour le 21 novembre avec à l'ordre du jour "le changement du système de compétition" qui a effectivement eu lieu avec l'adoption justement de la nouvelle formule de compétition pour tous les paliers des championnats. Une seconde AGEx était programmée du 27 au 30 décembre pour la mise en conformité des statuts de la FAF avec les exigences de la fédération internationale (Fifa), dixit le communiqué officiel du BF. Or, selon une source sûre, nous apprenons que la FAF a reporté cette AG sans communiquer officiellement à ce sujet sur son site officiel. Bizarre. Notre source explique en fait que le dossier est en voie de finalisation après l'aval donné par la FIFA. "Il ne reste que quelques détails à régler avec le MJS pour arrêter la date de l'AGEx pour l'adoption des nouveaux statuts", rétorque notre source. Il faut rappeler que la réforme des statuts de la FAF, en chantier depuis novembre 2019, constitue l'une des promesses électorales du nouveau président de la FAF, Charef-Eddine Amara. Il avait indiqué, lors d'une sortie médiatique, qu'il espérait boucler ce dossier avant la fin du mois de mai 2021. Sept mois après, le projet traîne encore. L'opération d'amendement des statuts de la FAF et leur mise en conformité avec ceux de la Fifa devait boucler un processus de renouvellement des instances du football finalisé récemment avec l'adoption des nouveaux statuts des ligues, LIRF, LNFA et LFP ainsi que l'élection des nouveaux bureaux directeurs. La réforme des statuts de la FAF offre la possibilité de renforcer le bureau fédéral par des spécialistes en matière juridique, finances, management, audit et communication et un ancien international pour les besoins d'expertise. Les changements prévoient également que toutes les commissions juridictionnelles de la FAF, à savoir la commission de discipline, la commission de recours, la commission d'éthique et la Chambre de résolution des litiges (CNRL), soient élues par l'assemblée générale. Auparavant, ces commissions étaient désignées directement par la FAF au mépris des règles fondamentales d'indépendance. Elles doivent être composées d'experts reconnus en la matière. Les nouveaux statuts prévoient aussi que la commission électorale pour l'organisation des élections de la FAF soit élue par l'AG pour un mandat de 4 ans. En ce qui concerne la composante de l'AG, les nouveaux statuts vont limiter le nombre à 94. Il s'agit en fait des 18 représentants des clubs professionnels (Ligue 1), des 62 représentants des différentes ligues (de wilaya, régionales et LFP), des représentants de l'équipe du FLN, sport militaire, des associations des arbitres, football en salle et les jeunes. En revanche, les anciens présidents de la FAF ne seront plus membres de l'AG. D'autres modifications sont également prévues dans le texte en matière juridique visant à renforcer l'indépendance de la FAF vis-à-vis des pouvoirs publics, l'une des sacro-saintes règles de base de la FIFA. C'est dire que le changement à la FAF est de nouveau reporté pour des raisons peu évidentes.