Plus d'un mois après la tenue du scrutin local, certaines communes peinent à intaller leurs exécutifs, comme c'est le cas dans six communes de la wilaya de Tizi Ouzou où la gestion des affaires est désormais confiée aux secrétaires généraux. Dans l'incapacité de trouver un accord pour désigner les nouveaux maires, la gestion des affaires de six communes de Tizi Ouzou est confiée aux secrétaires généraux, dans l'attente d'une solution qui mettrait fin au blocage, a indiqué une source proche du dossier. Il s'agit des communes de Boghni, de Frikat, d'Aïn Zaouïa, de Fréha, d'Aït Yahia et de Souamaâ. Deux autres communes risquent de connaître le même sort. Il s'agit d'Aït Mahmoud dans la région de Béni Douala et d'Aït Boumahdi, dans la région des Ouacifs. Pour rappel, l'élection locale n'a pas eu lieu dans ces deux communes en raison de l'absence de listes de candidature. La décision de confier la gestion des affaires courantes aux secrétaires généraux, selon notre source, a été rendue inévitable par l'échec de la seconde tentative d'installer les nouveaux présidents d'APC. Ce fut le cas, dimanche dernier, dans les communes de Frikat et d'Aïn Zaouïa, relevant de la daïra de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi Ouzou. Après une première réunion, il y a près de deux semaines, avec les élus de ces deux communes, le chef de daïra s'est rendu avant-hier à Frikat dans le but d'amener les élus, notamment ceux de la liste à majorité relative remportée par une liste indépendante, à présenter un candidat. En vain. "Comme à la première réunion, le chef de daïra nous a invités à présenter un candidat car notre liste est la seule à avoir remporté plus de 40% de sièges. Mais, aucune garantie ne nous a été donnée quant au deuxième tour. Nous craignons que l'opposition formée par le FFS (5 sièges) et le FLN (4 sièges) fasse bloc face à notre candidat. Nous avons donc décidé de ne pas présenter de candidat. Sur ce, le chef de daïra a levé la séance", nous a confié un élu de la liste indépendante. À Boghni, la deuxième réunion n'a pas eu lieu après l'échec de la première tentative. La configuration de la situation dans cette commune du sud de Tizi Ouzou est quasi similaire à celle d'Aïn Zaouïa. À Boghni, le FFS qui a obtenu une majorité relative, a dénoncé des anomalies qu'il dit avoir constatées lors de la première tentative d'installation du président d'APC. Selon plusieurs nouveaux élus, la situation de ces APC est d'autant plus compliquée que les articles 64 et 65 du code communal modifié ne sont pas clairs. Certains d'entre eux jugent même qu'il y a un vide juridique qu'il faudra combler le plus tôt possible pour enfin débloquer les 500 APC qui se trouvent dans cette situation à l'échelle nationale. Ce qui est sûr, c'est que le retard dans l'installation de ces assemblées élues et même l'installation de secrétaires généraux constitue un frein pour le développement local, quand on sait que beaucoup d'argent dort dans les caisses et risque d'être reversé au Trésor public.