■ Le tribunal correctionnel d'Akbou a renvoyé de nouveau, jeudi dernier, le procès de l'enseignante universitaire de Béjaïa, Mira Moknache, à l'audience du 20 janvier prochain, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Dans cette affaire, programmée initialement pour le 16 décembre passé, sont mises en cause huit autres personnes qui sont sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois, au même titre d'ailleurs que la militante Mira Moknache. Ils sont tous poursuivis pour "atteinte à l'unité et à la sécurité nationale", "violence sur la police" et "destruction de biens publics". La genèse de cette affaire remonte à l'année 2019, lorsque les 9 activistes mis en cause ont été arrêtés par la police, alors qu'ils prenaient part à une manifestation de rue dans la ville d'Akbou, en soutien à un groupe de militants politiques convoqués par le tribunal de la même cité. Il est à noter, par ailleurs, que l'enseignante de la faculté des sciences économiques, commercia-les et des sciences de gestion de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa avait été condamnée, le 23 novembre dernier, par le tribunal correctionnel d'Amizour, à deux ans de prison ferme sans mandat de dépôt, assortie d'une amende de 50 000 DA pour "atteinte à l'unité nationale". En attendant son jugement en appel, Mira Moknache devra faire face aux accusations portées contre elle dans le cadre de l'affaire enrôlée auprès du tribunal de première instance d'Akbou.