Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a demandé, hier à Alger, à l'ouverture de la Conférence nationale du secteur de la santé, à "lutter contre la fuite des compétences du secteur de la santé" vers l'étranger. Rebondissant sur cette instruction du Premier ministre, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a énuméré, dans son intervention, les grands axes de la réforme du secteur de la santé. Il a affirmé qu'il était "nécessaire de mettre en place un système de santé qui repose sur la gouvernance efficace et efficiente, basée sur une meilleure exploitation des ressources nationales existantes, matérielles et humaines". Dans son allocution, le Premier ministre a affirmé que ce séminaire s'inscrit au titre d'une série de rencontres organisées par le gouvernement, en application des directives du président de la République dans le cadre des ateliers de grandes réformes structurelles. Il a ajouté que ces Assises visent à concrétiser les engagements du président de la République d'"une réforme profonde et globale basée sur la révision de la carte sanitaire suivant des normes modernes en s'appuyant sur un diagnostic précis et des données objectives". M. Benabderrahmane a mis l'accent sur la nécessité de préparer une nouvelle "carte sanitaire juste et équitable", permettant de mettre en place un "système de santé qui réponde aux attentes et aspirations des citoyens selon les standards internationaux". Il a également appelé les participants aux différents ateliers à proposer des "solutions pratiques et opérationnelles en vue d'humaniser le système de santé et de moderniser sa gouvernance". Il a aussi affirmé que les conclusions de ce séminaire constitueront une "feuille de route pratique qui sera concrétisée sur le terrain", et ce, en se focalisant sur les procédures concernant "l'humanisation du secteur de la santé, l'amélioration de la couverture sanitaire des citoyens, le renforcement de la formation des professionnels du secteur et la lutte et la prévention contre les maladies transmissibles et ce, avec la prise en charge des maladies non transmissibles et en travaillant pour réduire le taux de mortalité". Pour sa part, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a demandé de moderniser et d'"humaniser" le secteur de la santé. Pour plus d'efficacité, les participants au séminaire sur la santé devaient être répartis en huit ateliers devant traiter de différentes thématiques, notamment "Prévention, promotion, protection de la santé", "Gouvernance et gestion des établissements de santé" et "Professions et personnels de la santé, gestion des carrières". Il s'agit également du domaine de la "Formation et valorisation des ressources", "Financement des activités des établissements publics de santé", "Médicament, équipements de santé", et "Système national d'information sanitaire numérique". Des recommandations seront annoncées aujourd'hui, à la clôture des travaux.