Le principal verrou à la reprise du dialogue entre le mouvement des archs et le chef du gouvernement, constitué par le refus entêté de la CIC Béjaïa de reprendre langue avec Ahmed Ouyahia, vient de sauter à l'occasion de la tenue du dernier conclave de cette instance ce lundi à la Maison de la culture de Béjaïa. Pour rappel, le processus du dialogue entamé, il y a de cela près d'une année, et entériné par un protocole d'accord dûment signé entre le porte- parole de la délégation du mouvement citoyen et le chef du gouvernement, avait été torpillé par la déclaration fracassante du président Bouteflika à Constantine. Une déclaration dans laquelle il déniait tout statut officiel à la langue amazigh et qui avait soulevé bien des interrogations et des remises en question au sein des délégués du mouvement. Depuis, une partie des coordinations qui constituent le mouvement des archs, avec à leur tête la wilaya de Béjaïa, plaidaient pour une rupture définitive du dialogue et un retour à la base alors que le gros des troupes, piloté par la CADC, proposaient de passer outre cette déclaration du président et de poursuivre les pourparlers avec son chef du gouvernement pour ne pas perdre les “acquis arrachés”. Lundi après-midi donc, une vingtaine de coordinations communales se sont retrouvées à la Maison de la culture de Béjaïa pour une énième tentative d'unification des rangs. Entamé à 15h30, le conclave s'est poursuivi tard dans la soirée et le fameux consensus n'a été arraché que vers 10 heures du soir lorsque les trois coordinations récalcitrantes, à savoir, Béjaïa, Tifra et Seddouk, ont fini par rejoindre l'idée de reprendre le dialogue mais seulement après les élections partielles du 24 de ce mois. C'est ainsi donc que la tendance “dure” du mouvement des archs, de plus en plus isolée, a fini par s'incliner après plusieurs bras de fer qui l'ont opposée à l'aile ultra-dialoguiste emmenée par un Belaïd Abrika aujourd'hui conforté dans sa démarche. Djamel Alilat