Les habitants de la localité de Hallali-Aïssa faisant partie administrativement de la commune de Chatt, daïra de Ben M'hidi, wilaya d'El Tarf, attendent avec impatience l'ouverture de la salle de soins. Cette dernière a été récemment réalisée mais attend toujours son inauguration par les officiels. Notons que les patients de cette localité de plus de deux mille habitants font une dizaine de kilomètres pour se faire injecter une piqûre. Ce calvaire pourrait donc être épargné à la population si les autorités locales activaient l'ouverture de cette salle de soins. Les travaux de réalisation sont achevés, nous dit-on, depuis deux ans, et elle a été alimentée successivement en eau potable et en électricité. Notons au passage que son ouverture a été à plusieurs reprises différée à des dates ultérieures alors que la prise en charge des malades est un besoin pressant. Cela est d'autant vrai que Hallali-Aïssa est une localité qui compte, selon les dernières statistiques, plus de six malades chroniques et où les conditions sociales laissent à désirer. Le recensement effectué durant le mois de ramadan dernier par les services sociaux l'avait confirmé : le nombre des familles démunies est en perpétuelle hausse. Les citoyens hospitaliers et affables se plaignent à longueur d'année du manque des moyens de transport, d'une part, et de la vétusté des infrastructures existantes, d'autre part. Tout cela bien que la localité ne se trouve qu'à quelques encablures de l'important aéroport Rabah-Bitat se trouvant sur le territoire de la wilaya d'El Tarf mais géré administrativement par celle de Annaba. De jour comme de nuit, les citoyens ne peuvent se déplacer que grâce aux fraudeurs. Le forfait facturé se situe entre les deux cents cinquante et quatre cents dinars en aller simple. À Hallali-AIssa, on ne demande pas la lune. Juste le minimum d'une vie décente ! Tahar B.