Faisant le point sur la situation de la santé, lors de la session de l'APW, le directeur de la santé d'El Tarf a fait état de l'existence, dans cette wilaya, de 74 153 ménages, personnes vivant sous le même toit et ayant la même source de revenus, avec une moyenne est de 5,93 personne/ménage, ce qui l'oppose au taux de fécondité estimé à 2,45%, parce que les enfants restent tardivement à la charge de leurs familles pour des raisons essentiellement économiques, le chômage tout particulièrement, avec un taux officiel de 17,79%. Selon le rapport de la DSP, la santé aurait fait des progrès, car l'espérance de vie est passée à 74 ans pour les femmes et 72 ans pour les hommes, la moyenne nationale étant de 76,2. Les maladies cardiovasculaires viennent en tête des pathologies chroniques traitées avec 5 011 cas devant les diabétiques au nombre de 3 388. Puis, viennent les anémies avec 1 200 cas, suivies des maladies psychiatriques et psychologiques avec respectivement 928 et 767 cas, les rhumatismes, 349 cas, et enfin les cancers avec 231 cas. La wilaya compte 494 lits dans trois hôpitaux : 254 à El Kala, 110 à El Tarf et 130 à Bou Hadjar, ce qui donne le taux de 1,11 lit pour 1 000 habitants, alors que le taux national est de 1,90. Il en faudrait encore plus de 300 dans la partie ouest de la wilaya pour se hisser au niveau national. Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme hospitalière, 4 établissements de santé de proximité ont vu le jour à El Kala, El Tarf, Bou Hadjar et Dréan, en regroupant 18 polycliniques et 84 salles de soins. Pour le DSP, l'objectif de ce programme sera atteint dans la mesure où il y aura, avec la réception prochaine de trois nouvelles polycliniques à Aïn Allam (Dréan), Chatt et Berrihane (Ben M'hidi), un établissement hospitalier pour 25 000 habitants. Entre secteur public et secteur privé, El Tarf compte 115 médecins spécialistes, 320 généralistes, 155 chirurgiens-dentistes, 107 pharmaciens et 1 327 paramédicaux avec une grande part dans le secteur public, à l'exception des pharmaciens. Par ailleurs, le secteur s'est enrichi en 2008 avec le recrutement de 13 médecins spécialistes, 74 généralistes et 45 paramédicaux. Les polycliniques ont été dotées, dans le cadre du plan 2005-2009, de 25 ambulances, 16 fauteuils dentaires, ainsi que des salles de radiologie et laboratoires d'analyses.