Le président de transition malien, Assimi Goïta, a validé le plan de riposte adopté par son gouvernement face aux sanctions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à l'issue du Conseil supérieur de la défense nationale, a annoncé ce vendredi la présidence malienne. "Il s'agit d'un plan qui a été annoncé immédiatement après les sanctions inhumaines et illégales prises par la Cédéao et l'Uemoa contre notre pays, le 9 janvier 2022", a précisé Abdoulaye Maïga, ministre malien de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement. Selon M. Maïga, c'est un plan exhaustif qui "essaie de prendre en compte les priorités et les préoccupations de nos populations en termes d'approvisionnement en produits de première nécessité". "Notre souhait est que ces sanctions soient les plus brèves possibles aussi bien dans l'intérêt du peuple malien ainsi que dans l'intérêt des Etats de la Cédéao et des Etats de l'Uemoa", a déclaré le président de transition dans le discours à la nation prononcé lundi dernier. Le président malien a donc donné son quitus à ce plan de riposte débattu ce vendredi par le Conseil supérieur de la défense. À l'issue des sommets extraordinaires de la Cédéao et de l'Uemoa tenus dimanche dernier à Accra, leurs dirigeants ont pris de lourdes sanctions liées au chronogramme communiqué par les autorités de transition maliennes le 31 décembre dernier après les Assises nationales de la refondation. Il s'agit du retrait de tous les ambassadeurs des pays membres de l'Uemoa, de la fermeture des frontières du Mali avec les Etats membres de l'Uemoa, de la suspension des transactions avec les pays membres de la Cédéao, du gel des avoirs du Mali auprès de la Banque centrale BCEAO et de la fin de l'aide financière.