Au même titre que les syndicats, l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE) rejette l'option de fermeture des écoles et appelle plutôt les travailleurs de l'éducation et les parents d'élèves à se "faire vacciner en masse" pour protéger la santé des élèves. Pour préoccupante qu'elle soit, la situation épidémiologique dans le secteur de l'éducation nationale n'exige pas la fermeture des écoles. C'est, en tout cas, ce que pensent certains syndicats autonomes et l'Association nationale des parents d'élèves qui estiment que la situation est jusqu'ici "maîtrisée" et que le strict respect du protocole sanitaire suffirait à dépasser le cap. "Nous avons toujours plaidé pour un traitement au cas par cas. Si une classe est touchée par le coronavirus, il faut la fermer et appliquer le protocole sur les élèves et l'enseignant mais on ne peut pas fermer l'ensemble des écoles", a averti Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), convaincu qu'il n'y a pas lieu de "s'alarmer" face à des cas isolés. "Mais, les pouvoirs publics doivent mobiliser les moyens qu'il faut pour permettre aux élèves, aux enseignants et aux travailleurs de l'éducation de respecter le protocole sanitaire", relève-t-il en évoquant le phénomène de la "surpopulation" qui affecte des classes censées accueillir 22 élèves et qui en abritent entre 30 et 35. "Comment, dans ce cas, amener les élèves à respecter la distanciation physique ?" s'est-il notamment interrogé. Même son de cloche du côté de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) dont le président Sadek Dziri a notamment pointé les problèmes de manque d'eau et d'hygiène qui interdisent l'observance des gestes barrières. "Nous ne pensons pas que la fermeture des écoles doit être à l'ordre du jour. Il y a des cas isolés qu'il faut traiter individuellement et appliquer le protocole sanitaire", a-t-il estimé également persuadé qu'en l'état, la situation est maîtrisable. De son côté, l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE) rejette également l'option de fermeture des écoles et appelle plutôt les travailleurs de l'éducation et les parents d'élèves à se "faire vacciner en masse" pour protéger la santé des élèves. "Les autorités sanitaires avec lesquelles nous sommes en contact nous assurent que la situation n'est pas alarmante. Il faut veiller au strict respect des gestes barrières", a notamment déclaré Fatiha Bacha, membre du bureau national de l'ANPE, qui a estimé, du reste, que l'Algérie ne peut se permettre de fermer une nouvelle fois les écoles. "Il est question de l'avenir des futures générations". Inquiètes de la hausse des contaminations et de la progression du variant Omicron ces derniers jours, certaines voix n'écartent pas l'éventualité de la fermeture des établissements scolaires. Parmi elles, le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales de l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, qui n'a pas écarté le recours à cette mesure extrême, et a appelé à la plus grande vigilance dans les écoles, milieu pouvant favoriser la propagation du variant.