L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de la demande de pétrole, estimant, dans son rapport mensuel, que la demande totale devrait atteindre 99,7 millions de barils par jour en 2022. Son estimation a été revue en hausse de 200 000 barils/jour pour 2021 et 2022, soit désormais une augmentation prévue respectivement de 5,5 millions de barils/jour, puis 3,3 millions de barils/jour. "Le nombre de cas de Covid explose au niveau mondial, mais les mesures prises par les gouvernements pour contenir le virus sont moins sévères que lors des vagues précédentes et leurs effets sur l'activité économique et la demande pétrolière restent relativement contenus", souligne l'AIE dans son rapport mensuel. L'offre doit fortement augmenter cette année, mais l'AIE relève des problèmes et des limitations de production chez certains membres de l'alliance des producteurs Opep+, qui remet très progressivement des barils sur le marché. Au final, l'équilibre offre/demande s'avère donc plus serré qu'anticipé jusqu'alors. "Si la demande continue d'augmenter fortement ou si l'offre déçoit, le faible niveau des stocks et le rétrécissement des capacités de réserve (de production) signifient que les marchés pétroliers pourraient vivre une nouvelle année de volatilité en 2022", préviennent les auteurs du rapport. L'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) avait maintenu, mardi, ses prévisions de hausse de la demande mondiale d'or noir en 2022, qui franchirait les 100 millions de barils/ jour (100,8) passant outre les effets du variant Omicron du coronavirus. Alors que les marchés s'inquiètent pour l'offre, et plus encore après une attaque sur une zone pétrolière d'Abou Dhabi, les cours du pétrole ont grimpé à un niveau record, jamais vu depuis 2014. En effet, les cours du pétrole continuaient leur envolée, hier, la forte demande et les risques géopolitiques exerçant une pression à la hausse sur un marché déjà tendu, hissant les prix à des records pluriannuels. Vers 11h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 1,25% à 88,60 dollars. Plus tôt dans la séance, le brent avait atteint 89,05 dollars le baril, un nouveau record depuis octobre 2014. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 1,49% à 86,09 dollars ; il a grimpé jusqu'à 87,08 dollars.