La faible incidence de la baisse de l'IRG sur les salaires et la décision du gouvernement d'ajourner la révision à la hausse du point indiciaire ont "choqué" les travailleurs, a déploré la Confédération des syndicats autonomes (CSA) dans un communiqué sanctionnant sa réunion du 31 janvier dernier, publié sur sa page Facebook. "Après une longue attente pour l'application de la décision du Conseil des ministres pour améliorer le pouvoir d'achat qui, avec la hausse vertigineuse des prix et la chute de la valeur du dinar, a accusé une baisse de 60% ces dernières années, les augmentations salariales des suites de la baisse de l'IRG et la décision du gouvernement de reporter la révision à la hausse du point indiciaire ont choqué les fonctionnaires et travailleurs qui, par la faute des politiques gouvernementales, sont jetés dans la pauvreté et le besoin malgré l'amélioration des revenus de l'Etat des suites de la hausse des prix du pétrole et du gaz sur les marchés mondiaux", déplore la CSA. Aussi, la CSA ne manque pas de mettre en garde le gouvernement sur "les conséquences de la détérioration de la situation socioéconomique des fonctionnaires et des travailleurs, sérieusement aggravée par la pandémie du coronavirus". Dans ce contexte, elle exige "l'accélération de la prise en charge des dossiers et revendications longtemps laissés en suspens". Ainsi, le CSA réitère son attachement à la résolution des dossiers évoqués dans ses différents communiqués, comme l'amélioration du pouvoir d'achat, la révision de la grille des salaires, le retour de la retraite proportionnelle sans condition d'âge, la levée des obstacles sur les libertés syndicales, etc. La CSA exprime aussi son "refus catégorique" d'ajourner l'application de la révision à la hausse du point indiciaire ainsi que son attachement à la création d'un observatoire national du pouvoir d'achat. Autre revendication soulevée, à nouveau, par la Confédération : la révision de fond en comble de la politique salariale pour assurer une certaine équité dans la répartition des richesses. Sur le plan des luttes syndicales, la CSA a réclamé que la révision soit conforme aux conventions internationales du travail ratifiées par l'Algérie, notamment en matière de création de confédérations, de représentativité syndicale, de négociations collectives, de respect des libertés syndicales et de droit à l'organisation de grèves, de manifestations, tout en garantissant la sécurité des syndicalistes.