■ L'universitaire Mira Mokhnache a récupéré, hier, auprès de la police de Béjaïa, une convocation adressée par le juge d'instruction d'El-Athmania à Oran, a affirmé la concernée, jointe par téléphone. "Je viens de récupérer la convocation de la BRI de Béjaïa pour être entendue dans le cadre d'une affaire sur laquelle je n'ai pas beaucoup d'informations. Et je dois me rendre le plus tôt possible à Oran", a déclaré Mira Mokhnache, expliquant que "les policiers lui ont fait part d'une affaire où sont concernées 25 personnes". Selon cette militante et enseignante à la faculté des sciences économiques de Béjaïa, "il s'agirait, je crois, d'un dossier de harraga où je serai citée. Mais je serai fixée dans les tout prochains jours". Pour rappel, Mira Mokhnache a déjà été condamnée à deux années de prison ferme, le 23 novembre dernier, par le tribunal d'Amizour, expliquant être "poursuivie pour mes activités politiques, qui remontent, pour la plupart, à 2019". Elle était accusée, insiste-t-elle, d'atteinte à l'unité et à la sécurité nationales. Et elle attend son procès en appel, dont la date n'a pas été fixée pour l'instant. Elle est, en outre, poursuivie, souligne-t-elle avec dépit, dans une "autre affaire au tribunal d'Akbou qui remonte à novembre 2019". "J'ai participé à une marche pour exiger la libération des porteurs de l'emblème amazigh. Le procès est prévu pour le 24 février prochain. On m'accuse d'atteinte à la sécurité et à l'unité nationales."