Un tel objectif nécessite un accompagnement des agriculteurs pour lever les contraintes ayant trait à la faible pluviométrie, au difficile accès aux crédits bancaires, aux intrants (engrais, semences...), au machinisme agricole et à un encadrement efficace. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural met à la disposition des investisseurs potentiels quelque 750 000 hectares pour lancer leurs projets. Ce sont tous les terrains inexploités, récupérés par l'Etat après avoir été octroyés auparavant à des opérateurs qui n'ont pas réalisé leurs projets. Le département de M. Henni a, à ce propos, appelé jeudi les investisseurs à se rapprocher des structures chargées de la gestion du portefeuille foncier agricole afin de s'enquérir des possibilités offertes pour la concrétisation de leurs investissements. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui veut garantir une sécurité alimentaire réelle et pérenne pour l'Algérie, a instruit le gouvernement, faut-il le préciser, pour multiplier la production céréalière en réorientant les efforts vers le Sud. Dans ce cadre, en ce qui concerne les projets structurants visant développement des cultures industrielles dans le sud du pays, les investisseurs peuvent s'adresser à l'Office de développement des cultures industrielles en terres sahariennes (Odas). Ils s'informeront ainsi des opportunités d'accès au foncier, de l'implantation des périmètres, des procédures à suivre ainsi que les cultures concernées, a expliqué le ministère dans un communiqué. Les porteurs de projet peuvent prendre attache également avec l'Office national des terres agricoles (Onta), qui dispose d'antennes dans toutes les wilayas du pays, pour obtenir tous les renseignements ayant trait aux procédures d'accès aux terres rendues disponibles pour les investissements agricoles prioritaires, a ajouté le ministère. Le chef de l'Etat a instruit aussi l'Exécutif de veiller à l'exploitation optimale des superficies agricoles en vue d'augmenter le rendement et de promouvoir les investissements dédiés au développement des productions agricoles, notamment les cultures stratégiques telles que les céréales, le maïs, les fourrages, la betterave sucrière... Cependant, un tel objectif nécessite au préalable un accompagnement des agriculteurs pour lever leurs contraintes ayant trait à la faible pluviométrie, au difficile accès aux crédits bancaires, aux intrants (engrais, semences...), au machinisme agricole, à un encadrement efficace, à une recherche spécifique et efficiente, à une absence d'organisation des agriculteurs autour des différentes productions. Microentreprises : 70% des financements pour l'agriculture Toutes ces insuffisances et défaillances ont engendré des conséquences négatives, notamment les crises qui continuent de secouer la plupart des filières agricoles (céréales, lait, huile, volaille...) engendrant ainsi la flambée des prix des produits sur les marchés, causée entre autres raisons par l'anarchie qui caractérise le secteur de la distribution, dépourvu de circuits réguliers. Par ailleurs, le secteur de l'agriculture bénéficiera de 70% des financements destinés aux microentreprises au cours de l'année 2022, a affirmé mercredi dernier le conseiller du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la microentreprise, Mohamed Cherif Bouziane. Cette décision intervient, a-t-il expliqué, en réponse à la forte demande exprimée par les porteurs de projet dans ce secteur vital et au vu de la demande croissante sur le marché.