Dans une allocution prononcée devant le 6e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) organisé, hier à Doha, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que l'Algérie est "reconnue" pour être un distributeur et un fournisseur "fiable" de gaz naturel depuis plus d'un demi-siècle et "compte le rester". Le pays a toujours tenu ses engagements vis-à-vis des clients, y compris lors des périodes de récession économique, ou dans le contexte sécuritaire dégradé des années 1990. L'Algérie a toujours appelé à la stabilité du marché gazier, favorisant le dialogue autour des contrats à long terme. Le chef de l'Etat a rappelé que l'Algérie est "pionnière" dans le développement et la valorisation du gaz naturel. Et que la création de la première unité de liquéfaction et station d'exportation de gaz liquéfié dans le monde ainsi que la livraison de la première cargaison commerciale de gaz naturel liquéfié "sont autant de haltes" qui attestent que l'Algérie était, depuis, "à la tête du progrès" réalisé dans cette industrie. Evoquant la place qui devrait échoir au Forum, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l'Algérie considère que cette organisation, dans le paysage énergétique actuel, est "en mesure d'accomplir un rôle plus efficace" dans la "promotion" des usages du gaz naturel et "l'instauration" d'un dialogue "constructif" et "fructueux" entre les différents acteurs dans le marché gazier. Le chef de l'Etat ajoute que l'Algérie, tout en soutenant le dialogue et l'échange, affirme son "engagement à renforcer nos intérêts communs et appelle notre Forum à devenir un acteur plus présent et plus dynamique dans toutes les questions ayant trait au gaz naturel, notamment en matière de promotion de la coopération entre les pays membres dans ce domaine". Le président de la République souligne que l'Algérie, en sa qualité de membre fondateur, n'a eu de cesse de souligner "l'importance" du gaz dans le développement durable, à travers notamment la première déclaration de Doha en 2011, notant que "ce rôle positif du gaz naturel s'est confirmé durant la crise sanitaire" induite par la pandémie de Covid-19. Ce sommet se tient, ainsi, dans une conjoncture mondiale marquée par de nombreux défis dont l'accès à la santé, à l'énergie et au développement durable. "Notre capacité en tant que communauté internationale, producteurs, consommateurs et organisations, à relever ces défis ensemble dépend des options qui seront prises aujourd'hui", a estimé Abdelmadjid Tebboune, expliquant que le Forum est aujourd'hui une organisation gouvernementale internationale "reconnue", "capable d'attirer l'attention sur de nombreuses questions prioritaires". Il évoque la nécessité de "mobiliser" davantage d'acteurs convaincus de l'importance du gaz naturel pour relever les défis actuels et futurs par l'adhésion de nouveaux Etats exportateurs et producteurs de gaz naturel, "renforcer" leur rôle et préserver leurs intérêts à travers le dialogue avec les Etats consommateurs qui exploitent le gaz comme moteur essentiel pour développer leurs économies. Il s'agit, aussi, de "trouver" ensemble les meilleurs moyens d'assurer au gaz naturel une place dans les systèmes énergétiques et de promouvoir sa valeur sur les marchés internationaux. Pour le président de la République, le gaz naturel, énergie propre, flexible et accessible ( ...) est l'énergie du présent et du futur (...). Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune met en relief le fait que "le gaz naturel occupe une place privilégiée dans les relations économiques internationales de par les réserves importantes de gaz naturel que recèlent nos pays", couvrant une part importante de la production de gaz et des échanges gaziers. Mais, a-t-il poursuivi, cette énergie n'est pas renouvelable et son développement exige des "investissements colossaux". Il a, en outre, appelé à trouver des solutions technologiques "efficaces" pour améliorer la qualité du gaz naturel en tant qu'énergie propre, afin "d'assurer sa disponibilité" et sa "compétitivité" dans les systèmes énergétiques.